Minéraux du développement : des exploitants miniers à petite échelle sensibilisés au processus de formalisation des PMEMercredi 2 Octobre 2024 - 18:45 Le ministère des Industries minières et de la Géologie a organisé les 1er et 2 octobre à Brazzaville, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), un atelier de formation et de sensibilisation des 25 entités d’exploitation artisanales à petite échelle au processus de formalisation des petites et moyennes entreprises en République du Congo. Les participants ont été sensibilisés aux outils nationaux de valorisation de leur travail. La représentante résidente du Pnud en République du Congo, Adama-Dian Barry, a, dans son mot de circonstance, rappelé que dans de nombreux pays en développement, riches en ressources minières à l’instar de la République du Congo, l’extraction de minéraux par des mineurs artisanaux et à petite échelle joue un rôle important dans la production nationale de minéraux. Elle contribue, de ce fait, au développement d’une chaîne de valeur économique non négligeable. Ainsi, certains pays ayant structuré et organisé ce secteur tirent des dividendes permettant de financer le déploiement universel de services publics et de programmes sociaux. « En République du Congo, l’exploitation artisanale à petite échelle des ressources minérales joue un rôle fondamental dans l’économie locale, favorise la création d’emplois et contribue au développement social et économique des communautés rurales et citadines. Malheureusement, la quasi-totalité des acteurs œuvrant dans ce secteur ne sont pas formalisés et, par conséquent, ne peuvent solliciter auprès de l’Etat et des institutions financières des facilités de subvention ou de crédit et ne peuvent souscrire à une sécurité sociale. Elles connaissent dans la plupart des cas une concurrence loyale insupportable du secteur formel », a-t-elle déploré. Selon elle, l’informalité du secteur de la petite mine et des carrières expose non seulement les artisans à la précarité, mais aussi fait échapper des redevances énormes aux caisses nationales de nos Etats, créant forcément un manque à gagner ou à combler pour la fourniture des services de proximité notamment. Son souhait est que cette formation sur la formalisation puisse ouvrir la voie aux artisans miniers, notamment les carriers, sabliers, potiers, commerçants et transporteurs des géomatériaux à l’épanouissement professionnel de leurs entreprises, en leur offrant la possibilité de sortir du secteur informel vers le secteur formel aux avantages multiples. Faciliter l’accès aux financements et aux technologies modernes « Le Programme ACP-UE-PNUD permet l’institutionnalisation des entreprises sous le leadership du ministère chargé des Mines ; contribuer à l’élaboration des statuts juridiques des entreprises ; accompagner les entreprises dans le processus d’accession aux services chargés de la sécurité et de la protection sociale ; l’accès aux fonds d’appui et d’accompagnement en vue de concourir à l’émergence des futures entreprises », a conclu Adama-Dian Barry. La conseillère aux mines du ministre des Industries minières et de la Géologie, Noida Gatsé Ebotehouna Lebela, a, de son côté, soutenu que cet atelier vise, entre autres, à renforcer et à améliorer les capacités des acteurs afin de mieux intervenir dans la gestion des minéraux de développement négligés. Parmi ces matières premières, elle a cité des minéraux industriels, minéraux de construction, pierres de taille et pierres semi-précieuses. « Le Programme ACP-UE vient à point nommé puisque le pays entend organiser le secteur informel pour une meilleure participation de ce secteur au produit intérieur brut (PIB). L’exploitation artisanale et à petite échelle des ressources minérales en République du Congo joue un rôle déterminant dans l’économie locale, créant des emplois et stimulant le développement économique dans les communautés rurales. Avec cette formalisation, nous osons espérer avoir des structures mieux organisées et plus rentables pour le pays », a-t-elle rappelé, déplorant le fait que ce secteur n’est pas réglementé, entraînant ainsi des inefficacités, des pratiques non durables et un manque de protection sociale pour les travailleurs. Elle espère que la formalisation de ce secteur permettra à ces entités d’avoir accès aux financements, aux technologies modernes et aux marchés structurés. « Elles vont améliorer les conditions de travail, promouvoir les pratiques durables et intégrer ces acteurs dans l’économie formelle », a indiqué Noida Gatsé Ebotehouna Lebela. Notons que cet atelier s’inscrivait dans le cadre du Programme régional ACP-UE pour la valorisation des minéraux du développement, exécuté par le Pnud à travers l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Le présidium/Adiac
Les participants/Adiac Notification:Non |