Mines et Géologie : le CRGM opérationnel

Le ministre des Mines et de la Géologie, Pierre Oba, a effectué une visite de travail le 30 mai au centre situé à Djiri, dans la banlieue de Brazzaville. Cette visite a marqué le début des activités de recherche scientifique. À cet effet la direction lui a remis un premier échantillon d’argile prélevé à Etoumbi (département de la Cuvette ouest) dans le cadre de la cartographie, et quelques paillettes d’or du sable de Makoua (Cuvette). Ces instruments représentent la consécration du début de la recherche au Centre.

Ainsi le rôle principal du Centre est de mettre en valeur la richesse minéralière du sous-sol du Congo. Entre autres missions : la mise en valeur des géo-matériaux avec l’engouement de la valorisation des argiles (pour la fabrication de carreaux, dallettes, éviers, etc.) ; le suivi et le contrôle de l’environnement en particulier dans les sites qui seront soumis à une exploitation minière.

Entre temps, le CRGM a déjà lancé les activités de recherche d’environnement. Pour ce test, la direction a choisi le bassin côtier où se déroule une activité minière intense et avancée. « Des missions ont été faites à Pointe-Noire pour pouvoir faire l’état de l’environnement actuel avec l’entrée en exploitation des sociétés minières, puis élaborer un schéma de suivi de notre environnement », a déclaré le directeur du CRGM, Hilaire Elenga.

« Nous avons aussi lancé des programmes de recherche sur les géo-matériaux, des missions ont été réalisées à Makoua, Etoumbi. Il s’agit de caractériser nos argiles et leur utilité. Voilà le travail que l’on a amorcé. Étant donné que nous n’avons pas les laboratoires sur place, la recherche se fait en réseau. Nous les traiterons sur place lorsque cela sera possible. Mais pour l’instant nous envoyons les échantillons en Europe dans des laboratoires avec lesquels nous sommes en partenariat », a ajouté le directeur du CRGM.

S’agissant du programme d’activité de l’année en cours, la direction du Centre a entrepris, entre autre, d’actualiser le plan minéral du Congo. Le plan actuel en utilisation, date de 1983.

Il est question de numériser tous les documents ; les cartes seront géo référencées, avec des adresses, de telle sorte qu’elles soient utilisées dans des logiciels pour former une carte géologique, du Congo. « Par ailleurs, nous sommes entrés en contact avec l’atelier national de reproduction des thèses en France pour répertorier tous les travaux scientifiques qui ont été réalisés dans le cadre de la géologie ou des études minières concernant notre pays », a confié un responsable de la direction générale de la géologie. « Nous n’allons pas nous contenter des documents écrits mais un travail de terrain est prévu. Ce travail débutera dans la zone de Komono dans le massif de Shaillu et ce travail se perpétuera pour couvrir tout le territoire national », s’est-il justifié.

Le CRGM ne sera pas inauguré avant deux ans. Cet instrument national qui servira à maîtriser toute l’activité géologique du pays, a acquis les normes internationales. Reste à se mettre aux normes des exigences générales concernant la compétence des laboratoires d’échantillonnage et d’essai. Pour la bonne exploitation du cadre, la configuration du Centre devrait changer pour être adaptée aux différents laboratoires à installer. Les différentes visites effectuées avaient déjà conclu pour les modifications, dont l’installation d’une station de traitement des eaux.

Le ministre Pierre Oba a encouragé l’équipe du CRGM tout en l’invitant à maintenir cet effort afin que scientifiquement, le CRGM soit utile au Congo. « Les premières bases étant engagées, cela prédispose un travail de qualité », a-t-il signifié.