Ministère de la Justice et des Droits humains : formation du personnel au management de la qualité

Lundi 19 Août 2013 - 18:53

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Les séminaires, qui se sont ouverts le 19 août à Brazzaville, visent à donner des connaissances aux cadres et agents de ce département ministériel afin d’améliorer la qualité des services publics dans le cadre de la réorganisation de leurs méthodes de travail

Le ministère de la Justice et des Droits humains organise depuis ce matin, et jusqu’au 6 septembre, en partenariat avec l’École supérieure de gestion et d’administration des entreprises (Esgae), des séminaires de formation à l’intention de ses cadres et agents. Les participants suivront, pendant près de deux semaines, des communications portant, entre autres, sur la culture de la qualité, la gestion axée sur les résultats (GAR), le management des équipes, la motivation des cadres et agents.

Selon le directeur de cabinet du Garde des sceaux, ministre de la Justice et des Droits humains, Alphonse Dinar Moubanga Mokondzi, cette formation est une étape importante du processus d’instauration de la qualité. Il a aussi indiqué que les méthodes de travail des administrations publiques congolaises avaient montré leurs limites, n’étant plus en adéquation avec les évolutions actuelles. Pour remédier à cette situation, a-t-il rappelé, le président de la République a instauré la GAR comme nouvelle méthode de travail des administrations publiques congolaises. Il a également précisé que l’un des principes de base de la qualité était la prévention et l’amélioration permanente. Pour s’arrimer à la nouvelle donne de la gestion de son administration, le ministère a créé en 2010 la direction du management de la qualité qui prend en charge toutes les questions liées à l’instauration de la qualité. C’est ainsi qu’il a conclu un partenariat avec l’Esgae qui a réalisé, à la demande du ministre d’État Aimé-Emmanuel Yoka, un audit interne qui a révélé la non-qualité dans le fonctionnement des structures du ministère de la Justice et des Droits humains.

« Sur les résultats de cet audit interne a été élaboré le manuel de la qualité du ministère. Ainsi, le manuel de la qualité est pour notre département un outil de management qui va permettre à chaque activité de trouver sa place et définir ses objectifs, ses contraintes et méthodes de façon cohérente avec les autres activités », a indiqué Alphonse Dinar Moubangha Mokondzi, assurant à son partenaire qu’ils étaient sur la bonne voie et que leur partenariat était fructueux.

Il a, par ailleurs, insisté sur le fait que les nouvelles conditions de travail au niveau du ministère de la Justice devraient pousser les cadres et agents à produire des services publics de qualité et satisfaisants pour les populations. « Ce programme de formation est conçu avec pour objectif stratégique, non seulement le développement de la culture de la qualité, mais aussi le développement des compétences en management multidimensionnel sous-tendues par une culture prospective. Nos connaissances et nos compétences professionnelles doivent être mises à jour si nous voulons répondre aux nouvelles exigences de l’économie mondialisée et du développement de notre pays », a conclu le directeur de cabinet.

Le directeur général de l’Esgae, Roger-Armand Makany, a, de son côté, défini la qualité comme étant une démarche et une culture à enraciner au plus profond de tous aux plans individuel et collectif. Pour lui, la qualité s’oppose à la non-qualité. L’image traditionnelle de l’action publique est, a-t-il indiqué, une image de non-qualité qu’il faut bien évidemment combattre. La culture de qualité n’a de sens dans une administration ou une entreprise que si elle s’inscrit dans le cadre d’un projet partagé. « Lorsque dans une administration, certains se plaignent d’avoir trop à faire, d’être au four et au moulin, et que d’autres se plaignent ou se réjouissent de n’avoir rien à faire, il nous faut alors nous souvenir de cette récitation (Voici ma main) », a-t-il dit, précisant que la main symbolisait la motivation, la cohérence, la cohésion autour du travail justifiant l’existence même d’une administration.

La qualité, a-t-il poursuivi, est un précieux instrument qui permet de construire l’avenir, sur le Chemin d’avenir, en vue de l’émergence du Congo. Selon lui, face à l’avenir, on distingue quatre types d’attitudes : l’attitude passive, l’attitude réactive, l’attitude préactive et l’attitude proactive. « Les attitudes passive et réactive caractérisent des cadres spectateurs qui subissent l’avenir. Les attitudes préactive et proactive caractérisent des cadres qui construisent l’avenir. Un cadre spectateur développe ou entretient des non-qualités au sein d’une administration ou d’une entreprise tandis qu’un cadre acteur est tourné vers la démarche ou la culture qualité pour être performant, c’est-à-dire accomplir une action permettant d’obtenir un bon résultat. »

Parfait-Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Le directeur du cabinet entouré du directeur du management de la qualité et du directeur général de l'Esgae. (© Adiac) Photo 2 : Les participants aux séminaires de formation. (© Adiac)