Musique : S.O.S Salsa célèbre ses 20 ans à travers un concert à l’IFC

Il est une évidence que tout bon Congolais amoureux de la musique en général et de la salsa en particulier, se souviendra que cela fait 20 ans que naquit à Brazzaville, un orchestre composé d'anciens étudiants congolais partis pour des études à Cuba, nommé S.O.S Salsa. Ils ont pensé qu’il fallait que cette histoire soit scellée dans le marbre avec l’existence d’un groupe qui est aujourd’hui une des expressions musicales les plus fortes du Congo et d’Afrique francophone. Tout bon observateur musical se souviendra aussi que cela fait 20 ans que ces jeunes qui revenaient en force avec fracas faisaient leur apparition sur les antennes de la chaine de télévision nationale avec la chanson phare « Somos African ».

Aujourd’hui, ce groupe qui vient de totaliser ses 20 ans va donner un concert inédit à l’IFC au cours duquel, il mettra sur scène plus de trente (30) artistes. Romain Gardon et les siens revisiteront tout le répertoire de leur groupe. L’invité d’honneur de ce concert, c’est Théo Blaise Nkounkou dont l’un des plus grands succès a été remodelé en Salsa. L’orchestre de Romain Gardon va exécuter ce nouvel arrangement, mais c’est Théo Blaise Nkounkou lui-même qui va le remodeler. Certes, il n’est pas un Salseros, c’est d’ailleurs pour toutes ces raisons que ce concert est intitulé, « Le plus grand cabaret ambulant d’Afrique ». Il y aura aussi bien d’autres noms, comme les anciens sociétaires de S.O.S Salsa ; une manière de fêter cette œuvre commune ensemble. Les spectateurs découvriront également deux Italiennes, deux Colombiens et les meilleurs écoliers de Salsa de Brazzaville sur scène.

Brazzaville, étant une ville créative de l’Unesco ; le berceau de la musique, ce concert des 20 ans de l’orchestre S.O.S Salsa, est une occasion de donner au monde entier, une expression de la belle vie qui est à Brazzaville. Une manière d’oublier tout ce bruit malsain qui tracasse tous les jours les mélomanes de la bonne musique.

Romain Gardon a profité de l’occasion pour dresser le bilan de son orchestre qu’il a jugé très positif. D’ailleurs, il s’est réjoui d’avoir choisi la Salsa, parce qu’avec la Rumba ce serait difficile pour lui, vu que le Congo est une terre de la Rumba. Il a reconnu que s’il avait choisi la Rumba, peut-être qu’il n’aurait pas atteint les 20 ans.

Dans le cadre des 20 ans de l’orchestre S.O.S Salsa, il sera organisé le premier congrès international de la Salsa au mois d’août ; il sera organisé également une conférence de presse qui sanctionnera la sortie du nouvel album « Wo wo wo » de deux titres en featuring avec Mbilia Bel (qui va chanter de la salsa de Romain Gardon), et naturellement toute cette panoplie d’activitéS commence par le plus grand cabaret d’Afrique ce samedi 2 Mai à l’IFC.

Enfin, abordant le volet Festival panafricain de musique (Fespam), Romain Gardon pense que ce serait un manquement si son groupe ne participe pas au lancement international de la dixième édition de cette fête musicale panafricaine prévue à la Havane à Cuba. Il annonce qu’ils sont en train de faire une musique de recherche en combinant la salsa avec le folklore congolais, car les Cubains ont pour folklore la musique du Congo et si jamais, ils ramènent toute musique mélangée à la salsa comme ils le font, ce sera une belle page de créativité pour le Fespam.

« Il ne faut pas regarder la personne de Romain Gardon que je suis, mais plutôt regarder le résultat où l’impact qu’on peut laisser dans les cœurs des gens à Cuba. En outre l’orchestre S.O.S Salsa qui a 20 ans aujourd’hui et qui a toujours été programmé au Fespam depuis sa première édition, célèbre ses 20 ans tout comme le Fespam célèbre aussi ses 20 ans. Je pense qu’il est de bon aloi que l’orchestre S.O.S Salsa ne manque pas à cette grande fête du Fespam à la Havane », a déclaré l'artiste musicien.