Musique : Zao, la scène comme remède

Un public enthousiaste et coloré s’est délecté du légendaire Zao Casimir, tunique dorée, couvre-chef et canne en main pour soutenir sa jambe gauche encore chancelante. Zao chante, marche, danse et gesticule avec humour au moindre break musical.

Accompagné par son orchestre qui a affiché complet, l’artiste a aligné un répertoire bien connu entonné par un public enchanté au moment des refrains inscrits dans la mémoire collective, ceux de « Soulard », de « Moustique », de « Welle » ou de « Corbillard » et, bien entendu, d’«Ancien combattant », la célèbre chanson par laquelle les rideaux se sont baissés.

Affichant 71 ans au compteur, ce combattant semble en tout cas pourvu d’une santé de fer entretenue par un désir inépuisable de musique qui, dit-on, adoucit les mœurs et lui tient lieu assurément de remède. 

L’homme est un guerrier et, s’il a perdu quelques forces dans la bataille, il manie toujours l’humour, son arme préférée, sur et en dehors des planches comme à la fin du spectacle, papotant dans le hall avec frénésie.

Produit par l’ONG Toutariv, le concert a été dédié aux victimes des AVC qui sont dans un état de vulnérabilité. Tout le long de ce concert, des messages de prévention de la pathologie ont été diffusés à la fois par les organisateurs et les artistes ayant fait la première partie de ce spectacle, à l’instar d'Oupta, Shadow la menace, Frédo le musiquier, etc.

Adulé pour sa performance, Zao, qui s’est entouré aux premières loges d’invités de marque comme le groupe MPR de la République démocratique du Congo et de nouvelles stars congolaises de la musique urbaine, a laissé un message important. Celui de poursuivre la solidarité en faveur de cette maladie, sans laquelle il ne serait pas debout.