Nord-Kivu: des déplacés et retournés sans eauSamedi 10 Août 2013 - 16:15 Les conditions de vie des déplacés et retournés dans la zone de kamongo, dans la province du Nord-Kivu, sont loin de s’améliorer. Selon des informations recueillies par des agences onusiennes, plus de quarante-cinq mille Congolais déplacés et retournés sont sans eau, sans vivres et n’ont pas accès aux soins de santé Face à la détérioration quotidienne de leur vécu, ces milliers de Congolais ont urgemment besoin d’assistance en santé, eau et vivres. Selon la mission d’évaluation humanitaire qui s’est rendue dans la zone du 26 au 28 juillet dans le cadre du Programme de réponse rapide aux mouvements de population (RRMP), environ trente sept mille cinq cents personnes sont actuellement déplacées dans la zone dont la majorité dans la localité de Nobili, située près de la frontière ougandaise. Les différentes guerres qui sévissent dans les provinces de l’est de la RDC sont non sans conséquences sur la situation sanitaire. Les habitants de ces provinces prises au piège de la violence armée n’ont plus d’accès aux soins de santé parce que les infrastructures sanitaires ont également fait les frais de la violence. Sur treize formations sanitaires que compte la Zone de santé de Kamango, une seule demeure fonctionnelle tandis que les autres ont tout simplement été soit pillées, détruites ou vidées de leur personnel médical. Il faut aussi noter que le manque d’intrants médicaux menace des vies humaines, particulièrement des enfants qui sont exposés aux maladies. Pour soulager le calvaire de ces populations déplacées, les humanitaires de l’ONU déploient quelques actions sur le terrain. Ils ont approvisionné en médicaments, kits de pansement et de petites chirurgies, intrants nutritionnels le centre de santé Njiapanda, à Nobili, le centre de santé de Kahondo et l’Hôpital général de Kamango. Toutefois, la remise totale en service des structures de santé détruites à cause de la guerre est nécessaire pour améliorer l’accès aux soins médicaux de première nécessité et, par ricochet, endiguer des épidémies qui se déclarent dans les camps de déplacés. aline Nzuzi Légendes et crédits photo :Une déplacée dans un camp |