Nord-Kivu: deux journalistes interpellés à Goma

L’interpellation des deux journalistes, indique Olpa, constitue manifestement une grave violation de la liberté de presse garantie par la législation congolaise et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme. Il appelle, par ailleurs, les autorités administratives et policières de Goma à assurer la protection des journalistes conformément à la loi.

Les journalistes, rappelle-t-il dans un communiqué du 18 janvier, ont été interpellés le même jour par la police locale alors qu’ils effectuaient le reportage d’un rassemblement organisé par des jeunes se réclamant des mouvements pro démocratie. Ces jeunes protestaient contre la présence de la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est au Nord-Kivu, qu’ils accusent d’inefficacité face à la rébellion du mouvement du 23 mars. « Ils ont été embarqués manu militari dans une jeep et conduits  au bureau du commissariat provincial de la police où ils ont été entendus sur procès-verbal par un officier de police judiciaire », a expliqué l’Olpa. Ces journalistes ont été accusés d’effectuer un reportage d’un rassemblement interdit par les autorités provinciales, avant d'être relaxés après quatre heures de privation de liberté.

L’Olpa renseigne que trois autres professionnels des médias, Darius Aliasaka, Héritier Barak et Merveille Kiro, respectivement  correspondants et journaliste de l’Agence France presse, de la Voix de l’Amérique et de Blessing FM ont été légèrement blessés lors de la répression de ce rassemblement par la police puis conduits dans un centre de santé pour des soins appropriés.