Nord-Kivu : Olpa salue la libération de deux professionnels des médias

L’organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, l’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (OLPA), s'est réjouie de la libération de Mao Zigabe et Rémy Segihobe respectivement correspondant à Goma de Digital Congo Télévision et directeur de Blessing FM, station de radio émettant du chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

Dans un communiqué du 13 novembre 2020, l’ONG a, en effet, indiqué que les deux journalistes ont été libérés  après 48 heures de détention au cachot des renseignements militaires à Goma. L’Olpa a, par ailleurs, noté qu’aucune infraction n’a été retenue à leur charge et leurs effets (téléphones) confisqués ont été restitués.

Il est rappelé que les deux journalistes ont été interpellés, le 11 novembre, par les agents se réclamant du service des renseignements militaires de Goma. Ils ont été accusés de « violation des consignes » pour avoir publié sur les réseaux sociaux des informations relatives à l’arrestation des assassins présumés d’un opérateur économique, Simba Ngezayo tué le 3 novembre à Goma. L’OLPA, qui condamne cette « arrestation arbitraire » des journalistes, exige des sanctions contre les auteurs de cet acte.

Dans un précédent communiqué du 12 novembre, cette organisation, sans se prononcer sur le fond de l’affaire dans laquelle les deux journalistes ont été cités, a fait remarquer qu’aucun acte d’accusation ni de procédure judiciaire n’avait été publié par les incriminés. Elle a, par conséquent, dit déplorer la privation de liberté de mouvement dont ils ont été victimes, en violation de la loi fixant modalités de l’exercice de la liberté de presse dans le pays.

L’Olpa avait précisé, dans le communiqué sus-indiqué, que, lors de leur audition, les deux journalistes ont été inculpés de « violation des consignes » pour avoir publié sur les réseaux sociaux ces informations relatives au meurtre de l’opérateur économique précité. L’Organisation a également noté que ces deux journalistes avaient aussi été accusés d’avoir publié sur les réseaux sociaux l’information sur l’arrestation du commandant du bureau des renseignements militaires, Ali Mapesa, qui a été arrêté pour son initiative personnelle du transfèrement de trois présumés assassins de Simba Ngezayo, sans l’aval de sa hiérarchie. L’Olpa avait, par conséquent, exigé leur libération immédiate et sans condition.