![]() Nouvelle parution : Joseph Mutombo Wa Baya écrit "Les violations des droits sexuels pendant les conflits en RDC"Samedi 17 Octobre 2020 - 15:56 Préfacée par Pius Ngandu Nkashama, l’étude de Joseph Mutombo Wa Baya publiée chez L’Harmattan, ce mois d’octobre, examine les faits qui se sont produits dans l’est du pays entre 2005 et 2015.
Dans Les violations des droits sexuels pendant les conflits en RDC, le défenseur des droits de l’Homme déplore que « la violence sexuelle à l’égard des femmes et des enfants est systématiquement répandue » dans l’Est. Le Dr Denis Mukwege qui en est le malheureux témoin à l’hôpital de Panzi n’a d’ailleurs de cesse de dénoncer les affres de ces actes perpétrés de manière récurrente dans la région « par des groupes armés, et de plus en plus aussi par des civils », comme le précise ici Joseph Mutombo. Il a du reste la certitude que « la poursuite des auteurs des infractions sexuelles devrait contribuer à la réduction de ces infractions ». Cependant, il est au regret de constater que l’on est bien loin du compte vu que « le gouvernement congolais s’est réellement peu occupé de tels cas » et en fait lui-même les frais. Aussi, soutient l’auteur, l’impunité en résultant se dresse en obstacle pour le gouvernement et dès lors « le rend incapable de prendre des mesures concrètes pour poursuivre les auteurs des crimes ». Au vu des nombreux obstacles qui s’opposent à la réussite de la poursuite des auteurs des infractions sexuelles dans l’est de la RDC, Joseph Mutombo évoque la nécessité d’établir une juridiction exceptionnelle. Elle aura le mandat, soutient-il, de « fournir un minimum de conditions susceptibles d’être utilisées par les procureurs et ainsi augmenter l’accès des victimes à la justice ». Ladite juridiction, explique l’expert en droits de l’Homme, est indispensable à l’application des instruments internationaux de la justice, affirmant haut et fort qu’elle « ne sera possible » qu’au travers d’elle. En sus, il garde aussi l’intime conviction que ce besoin est d’autant plus légitime que « les victimes de la violence sexuelle auront plus de confiance dans une juridiction qui fonctionne vraiment ». Ce serait l’effort à consentir « pour qu’elles atteignent la paix ». Nioni Masela Légendes et crédits photo :La couverture du livre (DR) Notification:Non |