Onzièmes Jeux africains – Judo : trois finales de bronze perdues par la RDC

Le Gymnase Nicole-Oba du sixième arrondissement, Talangaï, l'une des grandes bastions du judo à Brazzaville, a servi de cadre, le 14 septembre, aux finales du judo des onzièmes Jeux Africains de Brazzaville. Et trois judokas de la RDC en lice sont passés à côté des médailles de bronze. En catégorie moins de 78 kg chez les dames, Monica Misenga Bwanga a été battue par la Camerounaise Mballa Atangama. En finale de bronze de la version masculine de moins de 100 kg, Prince Samuzu s’est incliné face au Sénégalais Mané. Samuzu avait auparavant battu un Algérien, avant de perdre la finale de bronze. Toujours chez les messieurs, mais cette fois-là de moins de 81 kg, Gunter Kalunda a perdu face à un autre Algérien. Il avait perdu la demi-finale, face au Mozambicain Accacio

Chez les messieurs de moins de 66 kg, Digital Ikomo avait perdu en quart de finale face à un Lybien. « J’ai perdu sur une pénalité en shido. Je ne voudrais pas m’attarder sur l’arbitrage, mais cela a certainement influé sur le résultat », a déclaré ce jeune judoka RD-congolais. Son compatriote, Bondele, également dans la catégorie de moins de 66 kg, a été écarté de la compétition en quart de finale, par un Égyptien. Ainsi, le judo RD-congolais quitte la compétition sans avoir décrocher la moindre médaille.

L’on doit rappeler que ces athlètes n’ont pas bénéficié d’une préparation adéquate, alors que dirigeants sportifs et décideurs du pays savaient qu’ils devraient affronter des adversaires dont la quasi-totalité sortent des stages de préparation, ou encore d’autres évoluent en Occident. Le judo RD-congolais, on le sait, connaît une crise aiguë qui le paralyse alors que cette discipline draine un public important au pays. Un bicéphalisme ambiant règne avec, d’un côté, le président de la Fédération nationale congolaise de judo (Fenacoju), Francis Bimwala, et de l’autre, l’autre président de la Fédération, Abibo Lomalisa. Une situation qui est l’une des raisons de la contre-performance des athlètes congolais aux différentes compétitions internationales.

Tenez, les judokas RD-congolais ont porté des kimonos avec l'inscription FIJ (Fédération internationale de judo) au lieu de RDC, à cause du retard pris dans la commande des tenues, a-t-on appris. Et c'est seulement le 12 septembre que les judokas RD-congolais ont été accrédités pour disputer la compétition par le Comité olympique congolais par le biais du secrétaire général Alain Badiashile. Du 13 au 14 septembre, ils étaient déjà sur le tatamis du Gymnase Nicole-Oba de Talangai pour les combats, avec un moral certainement entamé par toute cette situation incommode pour un athlète dans une compétition de la trempe des Jeux africains.