Ouesso 2015: « La fête sera belle, c’est notre ferme assurance », dixit Ghislain Thierry Maguessa Ebome

Les Dépêches de Brazzaville : Monsieur le Maire, pouvez-vous présenter pour nos lecteurs la ville de Ouesso.

Ghislain Thierry Maguessa Ebome : La ville a été créée sur les fondations du village Ouossolo, un village Bomouali et Ngondis que dirigeait le chef Ndjombo, d’où la lapalissade « Ouesso Mboka Ndjombo ». Depuis les ancêtres cette ville est une terre de rencontres, d’union. Du point de vue administratif, le poste de Ouesso a été créé en 1891 par Gaston Pierre Gaillard, compagnon de Pierre Savorgnan De Brazza à qui revenait d’explorer la Haute-Sangha à la suite de Fourneau. Ouesso est une commune de plein exercice depuis 1962 et l’effectivité de son exercice date de 1984. La ville est actuellement subdivisée en treize quartiers repartis dans deux arrondissements. Cette subdivision passera à dix-huit quartiers très prochainement au regard de l’élargissement du périmètre urbain. Depuis 1984, je suis le septième maire de Ouesso. Et la population de Ouesso est estimée aujourd’hui à 50 000 habitants.

LDB : dans quelques jours cette ville va accueillir les festivités du 55^e anniversaire de l’indépendance du Congo couplé à la municipalisation accélérée du département de la Sangha. Comment évaluez-vous aujourd’hui les préparatifs de cette fête ?

GTME : Les préparatifs vont bon train. Certes, nous attendons encore un appui conséquent du gouvernement, mais nous nous employons à la prise en main de l’espace municipal et l’encadrement des citoyens. Les édifices liés à la fête sont suffisamment avancés dans leur réalisation ; on aura tout achevé au 15 août 2015, c’est notre ferme assurance.

LDB : Du côté de la municipalisation accélérée, pensez-vous vraiment que les projets se déroulent comme souhaité ?

GTME : Depuis l’annonce de la célébration du 55^e anniversaire de l’indépendance nationale à Ouesso par son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, le 12 août 2014, beaucoup de projets se réalisent à Ouesso. Il y a certes quelques faiblesses qui relèvent de la conjoncture économico-financière du pays. Mais, en pareille circonstance, ce qui compte c’est de voir que les travaux ont débuté.

LDB : Un mot sur la population de Ouesso et sa diaspora, pensez-vous que leur participation à ces grands projets de modernisation de ville est à la hauteur des attentes ?

GTME : S’il est une chose que l’on ne peut méconnaître comme valeur spécifique des populations de Ouesso et de la Sangha, c’est l’attachement à leur ville. Nous sommes très exigeants du développement de notre ville. Cette exigence est l’expression de notre amour pour cette ville et quand on a une telle valeur en partage, je ne puis vous dire que les populations de Ouesso et sa diaspora sont assez engagées à la réussite de la fête nationale. Pour s’en convaincre il suffit de mesurer la qualité des investissements particuliers réalisés par nos concitoyens, malgré la précarité et la modestie de leurs ressources.

LDB : Plusieurs projets de la municipalisation accélérée tardent encore à s’exécuter. Cela ne vous préoccupe-t-il pas sur l’issue des différents projets ?

GTME : Justement, il est une évidence que certains projets tardent à s’exécuter. L’hôtel de la préfecture, l’hôtel du conseil, l’hôtel de ville et les différentes résidences des autorités locales sont vivement attendus par nos populations. Mais, comme je le disais supra, ce qui compte c’est de commencer.

LDB : Quel est, enfin, votre message à la population à quelques jours de la fête nationale à Ouesso ?

GTME : Dans quelques jours j’entreprendrai des descentes dans les quartiers pour sensibiliser les populations à la célébration de la fête du 15 août. Cette fête est une occasion de joie mais aussi de perversion. C’est une sublime rencontre du vice et de la vertu. Il faut se préparer à ne pas succomber aux sirènes du vice. Les populations sont aussi sensibilisées à l’expression citoyenne de l’hospitalité et de la générosité légendaires vis-à-vis des hôtes qui seront reçus, quel que soit le rang de chacun. La fête sera très belle !