PCT : course à la présidence pour la fédération de Brazzaville

Mercredi 26 Février 2014 - 17:00

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Sauf changement de dernière heure, l’assemblée générale élective des membres du secrétariat permanent de la fédération du Parti congolais du travail (PCT) de la ville de Brazzaville est prévue le 1er mars

L’attente a été longue, chuchotent de nombreux militants de Brazzaville. Il a fallu en effet attendre plus d’une année l’élection du secrétariat permanent de la ville capitale, alors que les opérations de restructuration au niveau des cellules et des sections ont pris fin depuis plusieurs mois.

On se demande toujours ce qui bloque la mise en place des instances dirigeantes au niveau de Brazzaville. Vraisemblablement, il se pose un problème de choix des hommes et des femmes devant conduire les destinées du PCT dans la ville capitale et de mode de désignation. Les militants du PCT de l’arrondissement 6, Talangaï, ont déjà annoncé la couleur au cours de la réunion du 22 février : ils récusent le consensus, qui est le mode d’élection choisi par le PCT pour désigner ses dirigeants aux différents postes à responsabilité, et préfèrent une élection libre et transparente.

Un message qui en cache un autre : celui qu’il existerait une fracture inavouée entre les militants. D’ailleurs, dans les réponses aux questions, le président du comité de Talangaï, Théophile Adoua, appelait les militants à plus de sagesse et de discernement pour ne pas mener le parti à l’implosion, alors que le PCT est traversé par une crise née des sanctions prononcées contre divers dirigeants lors de la dernière session extraordinaire du comité central.

Au moment où nous mettons sous presse, aucun signe ne laisse envisager la tenue de l’assemblée générale élective pour le 1er mars. Aucune banderole dans la ville ni d’invitation adressée aux journalistes pour la couverture médiatique de l’événement ; moins encore de spots publicitaires à la radio et à la télévision auxquels le PCT a habitué les Congolais, ou plutôt les Brazzavillois.

De sources proches du président sortant de la fédération de Brazzaville, Gabriel Oba Apounou, on apprend qu’il se prépare à se succéder à lui-même, en dépit de l’ambition de la direction politique du parti, exprimée lors du sixième congrès extraordinaire de 2011 consacré à l’ouverture aux autres formations politiques, de rajeunir la grande formation politique de la majorité présidentielle. Du côté de ses challengers à ce poste, on ne sent pas un grand enthousiasme. Tout se passe comme si tout était déjà joué par avance, alors la compétition n’a pas commencé.

On se demande quel jeu les militants de TalangaÏ et d’autres arrondissements sont en train de jouer en récusant le consensus — pourtant prévu dans les documents fondamentaux du PCT — pour un vote libre et transparent. « Les militants ont constaté que ce mode de désignation de dirigeants était peu démocratique », a expliqué un membre du parti qui a requis l’anonymat.

Rappelons qu’après le sixième congrès extraordinaire de 2011, deux départements seulement sur les douze que compte le Congo ne sont pas pourvus de nouveaux secrétariats permanents. Il s’agit de Brazzaville et de la Likouala.

Roger Ngombé