Peinture : une exposition des œuvres d’art à la galérie des Dépêches de Brazzaville

Depuis sa création en 2019, l’association Bantu culture s’est fixée comme missions de mettre en valeur la culture et les arts au service du développement, de promouvoir et de conserver le patrimoine culturel des peuples bantous et surtout de contribuer à la redynamisation de la vie culturelle au plan national.  En partenariat avec le Musée galerie du Bassin du Congo, Bantu culture a organisé une exposition collective des artistes peintres de Brazzaville sur le thème « De l’identité culturelle à la renaissance de nos cultures ». Débutée le 14 juillet, elle prendra fin le 13 août prochain.

« Nous avons voulu organiser cette exposition collective pour créer un cadre d’échanges et pour permettre aux artistes de s’exprimer. Le secteur de la peinture est beaucoup négligé ici, si bien que lorsqu’on parle de la peinture au Congo, on ne parle que de l’école de peinture de Poto-Poto, alors qu’il y a beaucoup d’artistes dans le ghetto qui ne sont pas connus. Voilà pourquoi nous avons créé ce cadre d’échanges pour permettre à ces derniers de s’exprimer et de promouvoir la peinture congolaise tout en rendant un vibrant hommage aux célébrités qui ont marqué l’histoire de la peinture congolaise, à l’instar de Marcel Gotène, Michel Hengo, Mongo Etsion, … », a expliqué Cherel Otsamigui. A travers cette thématique, a-t-il poursuivi, l’association Bantu culture a bien voulu montrer combien la culture est un élément vital pour une société. Elle s’exprime dans la manière de raconter des histoires, de rappeler le passé mais aussi de divertir et de permettre d’imaginer l’avenir.

Vingt-deux toiles exposées

Vingt-deux œuvres d’arts sont exposées par près d’une dizaine d’artistes peintres qui prennent part à cette exposition collective d’art contemporain « To kutana expo ». Ces œuvres portent sur des thématiques telles que la pêche, la musique, le marché Bouemba, la danse, le royaume téké et le rituel des jumeaux et bien d’autres toiles qui expriment bien la valeur de la peinture congolaise. Chaque artiste a eu à présenter deux à trois de ses toiles sur une thématique personnelle tout en respectant la thématique de l’exposition qui est « De l’identité culturelle à la renaissance de nos cultures ».

Il s’agit des artistes peintres ci-après : Guvain Morchel Boude Pouis qui a exposé deux tableaux abordant le thème de la « Danse » ; les deux toiles de Russel Ngouoni portent sur « Liseki » ; l’unique tableau de C. Mabelet concerne « L’abri » ; les toiles de Bonide Miekountima abordent respectivement les thèmes de « Campement à Mossaka “Ngando” », « Combattant » et « L’identification » ; Jacques Quentien Mayala a exposé aussi trois toiles portant sur « Le pouvoir du guerrier africain », « Tikulu » et « Mitieno ». Il en est de même pour Rock Trigo dit Trigo fils, dont les toiles portent sur « Education à la petite enfance », « L’Espérance » ; Daisy Ntari en a exposé deux sur « Le rituel des jumeaux » et « Le royaume téké » ; Ulrich Starlin Tomono a présenté deux toiles sur « La pêche traditionnelle au panier » et « La pêche traditionnelle à la pirogue » ; Jonas Boboma Mionzo a exposé deux toiles aussi « Partie de pêche » et « Le marché de Bouemba ». Enfin, Yes Mokomba a exposé deux toiles sur « Instruments traditionnels » et « Histoire de la musique ».      

Les organisateurs de « To kutana expo », qui envisagent de pérenniser cette activité, se proposent également de participer au développement des talents et de créer un cadre d’échanges entre artistes peintres afin de leur permettre de s’exprimer et d’inciter le public à s’intéresser aux arts plastiques. De même qu’ils comptent créer un centre de formation pour les passionnés de la culture. « J’invite les amoureux des œuvres d’art et aussi les hommes politiques congolais à s’intéresser à la culture, parce qu' « un peuple qui ne connaît pas sa culture est comparable à un arbre sans racine », disait Marcus Mausiah Garvey. C’est pour dire que tous nous devons s’approprier notre culture, parce que la culture c’est le reflet d’une nation, c’est notre identité », a conclu Cherel Otsamigui.