Personnes défavorisées : la Pophac s’explique sur son absence à l’assemblée généraleMercredi 8 Janvier 2025 - 18:04 L’assemblée générale élective du Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap (CCPVH) s’était tenue, le 27 décembre, à Brazzaville sans les délégués et candidats de la Plateforme des organisations des personnes vivant avec handicap du Congo (Pophac). Le coordonnateur national de cette ONG, Serge d’Alain Bomoko, dans une déclaration, a donné les raisons ayant conduit au retrait de ses candidats, tout en dénonçant la mauvaise organisation. Réclamant à cor et à cri le renouvellement des instances dirigeantes du CCPVH après l’expiration de son mandat, la Pophac qui avait dénoncé lors de sa réunion du 25 décembre les imperfections dans l’organisation de l’assemblée générale du 27 décembre, s’était retirée de la course le même jour. « Vu les imperfections sur les modalités de sélection des candidatures qui freinent le bon déroulement de cette assemblée générale, le collège des présidents et les individualités de la Pophac décident de sa non-participation », a écrit, le 27 décembre, Serge d’Alain Bomoko au président de la commission d’organisation de l’assemblée générale élective du CCPVH, remerciant le président de la République d’avoir répondu favorablement à leur demande d’organiser ces élections, conformément à l’article 12 de la loi organique de cette institution. Le coordonnateur national de la Pophac a, en effet, condamné le comportement de certains agents du ministère chargé des Affaires sociales et du CCPVH qui ont manœuvré, d’après lui, pour écarter sa candidature et celles des autres membres de la plateforme. A titre d’exemple, il a cité la réunion du 13 novembre 2024 organisée par ses adversaires dans le but de mobiliser les moyens financiers afin de démobiliser sa base et de rencontrer la ministre des Affaires sociales pour écarter sa candidature et celles des membres de son staff. Pour lui, la Pophac avait compris que les organisateurs voulaient l’entraîner dans un bateau où il ne savait pas qui était le capitaine. « Depuis le 13 novembre, nous avons constaté qu’il y avait déjà un problème sur le terrain, ce qui justifie mon retrait de cette course le jour de l’élection. Pour les candidats individuels, les critères ont changé dès le mardi, ils exigeaient la présence de la ministre des Affaires sociales et nous sommes sortis pour aller régulariser la situation. Lorsque nous revenons le jour du vote, un autre problème se pose : il faudra que les candidats qui se présentent au nom des associations apportent leurs CV. Nous sommes déjà à l’heure du vote. Les handicapés vivant loin du centre-ville, comment résoudre leur problème à cet instant ? », a expliqué Serge d’Alain Bomoko. Selon lui, les manœuvres constatées orchestrées dans le programme d’organisation de l’assemblée générale élective ont surpris la Pophac, surtout en ce qui concerne les critères de sélection des candidatures des membres avec voix délibératives qui ont été modifiés à chaque instant. L’objectif étant de faire obstacle aux candidats de sa plateforme. « Tout cela parce que nous sommes la vérité. Malgré toutes divergences, nous irons jusqu’au bout pour accompagner la volonté politique du chef de l’Etat à notre égard. J’ai compris que le problème était contre moi et les 72 associations membres, nous avons jugé mieux de nous retirer de la course. Mais nous attendons la volonté du chef de l’Etat », a espéré le coordonnateur de la Pophac. Il a, par ailleurs, exhorté les 72 associations membres de la Pophac à ne pas perdre espoir car la plateforme est encore sur les rails. Serge Alain Bomoko les a, enfin, invités au rassemblement pour continuer la lutte. « Aujourd’hui, notre seul espoir c’est le président de la République qui connaît les leaders des PVH qui sont réellement sur le terrain pour défendre sa politique », a-t-il conclu. Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :1- Serge d'Alain Bomoko / DR
2- Une vue des PVH membres de la Pophac/DR Notification:Non |