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Peu importe …

Samedi 6 Décembre 2014 - 13:04

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Oui, peu importe ce que pensent certains dirigeants étrangers du processus qui s’amorce chez nous afin d’adapter la gouvernance publique aux réalités du temps présent. L’essentiel est de vérifier que cette démarche répond bien aux attentes du peuple congolais, de s’assurer que la voie choisie est la bonne, de faire en sorte que les réformes institutionnelles proposées renforcent les bases sur lesquelles est assise notre jeune démocratie.

Dans cette affaire, ce qui compte avant tout c’est que les citoyens, tous les citoyens sans exception, soient associés d’une manière ou d’une autre à la préparation d’une consultation populaire qui marquera à jamais l’histoire de leur pays. Non, comme ce fut le cas en 1991, lors de la Conférence nationale qui permit à la seule classe politique de se défouler avec les conséquences désastreuses que l’on subit quelques années plus tard, mais en procédant de telle façon, cette fois, que la société civile se sente suffisamment concernée par les réformes qui lui sont proposées pour affluer vers les urnes le jour où il lui sera demandé de se prononcer en toute liberté.

Contrairement à de nombreux pays sur le continent africain, le Congo est un pays stable. Il peut, sans le moindre risque de dérapage, débattre des questions qui se posent un peu partout dans le monde à propos de la gouvernance publique. Mais s’il le fait, comme tout semble l’indiquer aujourd’hui, il doit veiller à ce que l’Histoire ne se répète pas et que de l’aspiration légitime au progrès ne surgisse pas un chaos institutionnel semblable à celui qu’il a connu dans le passé proche. Dans un semblable contexte, concilier l’ordre et le progrès s’impose comme un impératif catégorique.

Ajoutons à ce qui précède que si notre pays agit ainsi, il infligera une bonne correction à ceux qui, de l’extérieur, se permettent de donner des leçons à l’Afrique tout en accumulant des erreurs qui plongent leur propre peuple dans la misère et la désespérance. Oui, peu importe ce que disent et ce que pensent des hommes d’État dont l’autorité vacille et auxquels leurs concitoyens n’accordent plus la moindre confiance. Le jour viendra très vite où ils se trouveront jetés dans les oubliettes de l’Histoire.

Les Dépêches de Brazzaville

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