Peuples autochtones : le Congo représenté à l’inhumation des reliques du chef de guerre Kanak AtaïVendredi 1 Octobre 2021 - 16:07 Le drapeau congolais a flotté en terre calédonienne lors de l’inhumation, le 1er septembre, à Fonwhary, des reliques du chef de guerre autochtone de la Nouvelle-Calédonie, 143 ans après sa mort. Ataï avait été tué lors de la résistance Kanak contre les colonisateurs français en 1878.
Dans l’enceinte du site, une dizaine de mâts était installée et les drapeaux de plusieurs pays levés dont celui du Congo. Une volonté de ce pays de remercier tous ceux qui ont soutenu la demande de restitution des reliques. En prévision de cette commémoration, un mausolée avait été érigé au mois de juin, en mémoire du chef de guerre des peuples kanak, peuple autochtone de la Nouvelle-Calédonie, et de son sorcier guérisseur. Les deux hommes reposent désormais sur leur terre natale dépuis le 1er septembre, jour anniversaire de leur disparition. Soulignons qu’après la restitution du crâne du chef de guerre Kanak en 2014, Cyprien Kawa, fils de Bergé Kawa, déclarait que ce retour "est l'aboutissement d'un long combat qui a certes été porté par un clan mais qui aujourd'hui nous permet de rassembler tout le pays kanak et les Calédoniens". Egalement présent aux obsèques d’Ataï, l'un des descendants du guerrier, Bergé Kawa, a exprimé sa joie. "On attendait ce moment depuis longtemps et c’est avec joie que nous accueillons cette journée", a-t-il dit. Et d'ajouter : "J’ai voyagé dans le monde entier pour permettre à Ataï de revenir ici." Pour sa part, Yvon Kona, le nouveau président du Sénat coutumier, a prononcé des paroles similaires et remercié l’État pour la reconnaissance de cet épisode. « Au fil des années, on a fini par s’accepter les uns et les autres. Au nom de cette terre et des propriétaires de ces terres, on vous dit merci. Merci pour le soutien et votre présence. Cela fait 143 ans que les ancêtres se sont battus pour cette reconnaissance », a-t-il assuré. Signalons qu' Ataï est le « grand chef » kanak de Komalé, près de La Foa. En 1878, il mène l'insurrection kanak contre les colonisateurs français. Après des victoires importantes qui inquiètent l'administration coloniale de la Troisième République, il est tué par un auxiliaire kanak missionné par les colons français et sa tête conservée au Musée de l'homme, à Paris, jusqu’à sa restitution en 2014. Charlem Léa Itoua Légendes et crédits photo : Le CAPV lors de la marche/ Adiac Notification:Non |