Photographie : Brazzaville abrite la troisième édition de Kokutan’ArtSamedi 27 Mai 2023 - 13:25 Organisée par l’association Mbongui Art Photo que préside Ziavoula Lebon dit « Zed Lebon », en partenariat avec l’Institut Français du Congo (IFC), l’ouverture de la troisième édition de Kokutan’Art a eu lieu, le 23 mai, à Brazzaville sur le thème « Nocturnes ».
Après deux éditions réussies, Kokutan’Art (rencontres) est devenu un rendez-vous incontournable des photographes nationaux et internationaux sur la scène artistique congolaise. La troisième édition, qui aborde cette fois-ci la question de la « nuit », interpelle la place de la photographie dans un monde contemporain où la consommation de l’information à travers l’image vient bouleverser les pratiques traditionnelles. Le thème « Nocturnes » est inspiré de l’œuvre de Pascal Maître, photographe français de renommée internationale. Il abordera des sous-thèmes parmi lesquels la difficulté de transition énergétique, l’absence d’électricité et la rareté des solutions alternatives pour le continent. A travers leurs clichés, les photographes venus de Madagascar, de la France et des deux Congo vont mettre en lumière le quotidien de la population planant dans l’obscurité. Dans son mot de circonstance, Régis Ségala, directeur délégué de l’IFC, a indiqué: « Ce festival est important pour nous parce que nous avons pour mission, au niveau de l’IFC, de donner la voix à toute forme d’expression artistique, art plastique, spectacle de rue, danse, théâtre, musique, mode et photographie. Cette édition est particulière car le thème "Nocturne" signifie qu’on ne voit pas grand-chose mais qu’on arrive quand même à deviner des silhouettes, des personnages et des situations ». Emeraude Kouka, conseiller au ministère de la Culture, a quant à lui fait la critique de cette exposition photographique à travers un texte titré « Que la lumière soit, que la lumière Fut », dans le but de faire comprendre aux participants toutes les œuvres qu’on crée aujourd’hui. A en croire ses propos, « il n’est donc pas nouveau dans l’imaginaire collectif que les villes africaines soient sans électricité la nuit. C’est un fait de société banal mais la nuit, c’est peut-être aussi le moment où se construisent d’autres regards tels celui d’Emmanuel Kant dans sa critique de la raison pratique, le corps rempli d’admiration et de vénération à la contemplation nocturne des astres », a-t-il expliqué. La cérémonie d'ouverture de cette troisième édition a pris fin par la visite du vernissage des différents exposants. Divine Ongagna Notification:Non |