Portrait : Régis Sagala à la croisée des cultures

Vendredi 10 Février 2023 - 12:08

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A la rencontre des cultures européenne et africaine, française et congolaise, Régis Segala porte un projet de cœur, professionnel et personnel : « Le Requiem de Mozart », l’œuvre inachevée du virtuose de la musique européenne, qui sera orchestré par Kojack Kossamkavwe, génie des rythmes africains. Un projet ambitieux, ultérieurement présenté à l’IFC et qui résume en une œuvre musicale le rapport de Régis au Congo ; un vrai roi à la croisée des cultures.

 

Du haut de ses 57 hivers et étés, dont quelques saisons de pluies et saisons sèches entre Kisangani, Libreville et Rabat, Régis Segala pose ses valises à Brazzaville, porté par l’entrain de vivre une expérience nouvelle, humaine, riche et plurielle.

En effet, fonctionnaire de l’enseignement public français, Régis tombe tôt dans la tasse de la culture par le biais d’un instrument de cœur : la guitare. Apaisante. Musicien amateur confirmé, il vogue entre formations et groupes de musique en quête d’échange, de découverte de soi et de rencontre avec l’autre.

Il multiplie les cordons d’amour filial qui le lient à l’art. Peinture, sculpture, arts visuels, le bureau de Régis est encore le meilleur témoin de son amour pour l’art.

Son profil, à la fois administratif et culturel, rend sa candidature intéressante pour le réseau des Instituts français. Profondément francophone, la République du Congo ouvre sa porte à Régis Segala, qui a trouvé en la fin de mission de Marie Audigier, ancienne directrice de l’IFC, l’occasion de servir sa patrie au meilleur de son affinité linguistique, culturelle et professionnelle.

« Mixité », « Echange » et « Partage » sont sans doute les mots qui définiraient au mieux Régis, père d’une famille mixte dont il est particulièrement fier. Alors quelle aubaine que le travail soit comme à la maison !

Au travail, il cultive des valeurs de partage et de convivialité. « Demander aux collègues comment ils vont, comment a été leur week-end ; dire bonjour et bonsoir » est le petit plaisir du quotidien de Régis, un directeur qui reste d’une très grande accessibilité.

A la question de savoir si c’est un travail prenant que d’être directeur délégué de l’IFC : « Exaltant ! » vient en réponse immédiatement et sans once d’hésitation. « C’est le côté humain qui fait le privilège de ce métier » qu’il considère et précise comme étant diversifié. « Il faut nager entre tous les pôles, administratif et culturel, régir l’activité de tous les services car il faut préciser que l’IFC a un côté culturel, certes ; mais c’est aussi un centre de formation en langue française et un pont entre l’Education nationale française et congolaise. »

Le Congo ne restera pas qu’une mission professionnelle pour Régis qui, par son expérience de vie sur le continent, décrit le pays de Marien Ngouabi et ses habitants comme étant chaleureux, prévenants et bienveillants. Son coup de cœur, sacré, est le majestueux fleuve Congo et cette proximité unique au monde entre deux capitales qui se font face et se donnent la réplique dans tous les domaines.

A la rencontre des cultures européenne et africaine, française et congolaise, Régis Segala porte un projet de cœur, professionnel et personnel : « Le Requiem de Mozart », l’œuvre inachevée du virtuose de la musique européenne, qui sera orchestré par Kojack Kossamkavwe, génie des rythmes africains. Un projet ambitieux, ultérieurement présenté à l’IFC et qui résume en une œuvre musicale le rapport de Régis au Congo ; un vrai roi à la croisée des cultures

Princilia Pérès

Légendes et crédits photo : 

Régis Segala/DR

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