Pour son premier Noël au Vatican, le pape a prié pour les enfants soldatsJeudi 26 Décembre 2013 - 2:48 Paix en République centrafricaine notamment, paix en Syrie : le pape François s’est montré préoccupé par les oubliés de la terre durant ces festivités Les estimations officielles affirment que quelque 70 000 personnes sont venues, mercredi midi place Saint-Pierre, pour y écouter le premier message de Noël du pape François. Une affluence confirmant la grande participation observée à la messe de Noël du pape, la veille au soir dans la basilique Saint-Pierre de Rome. « Si nous aimons Dieu et nos frères, nous marchons dans la lumière, mais si notre cœur se ferme, si l’orgueil, le mensonge, la recherche de notre intérêt propre dominent en nous, alors les ténèbres descendent en nous et autour de nous », a rappelé le pape au cours de la messe de Noël dans une homélie plus théologique que « politique ». Ce sont les bergers qui ont été les premiers à recevoir l’annonce de la naissance de Jésus, a-t-il relevé : « Ils ont été les premiers parce qu’ils étaient parmi les derniers, les marginalisés. » Mais, c’est au cours de la cérémonie dite de bénédiction urbi et orbi (à la ville et au monde) que les souverains pontifes impartissent au lendemain des deux grandes fêtes chrétiennes que sont Noël et Pâques, que le pape François a porté un regard d’ensemble sur les « blessures » de la planète. Et surtout sur le continent africain : « Noël nous appelle à rendre gloire à Dieu, parce qu’il est bon, il est fidèle, il est miséricordieux. Paix aux hommes. » « La paix véritable, a-t-il dit, n’est pas un équilibre entre des forces contraires. La paix est un engagement de tous les jours, qu’on fait avancer à partir du don de Dieu, de sa grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ. » : c’est ce genre de paix qu’il a souhaitée à la Syrie, mais aussi à maintes contrées d’Afrique et à maintes situations dans lesquelles son absence inflige aux enfants des souffrances indicibles. Alors, le pape François a souhaité la paix à toutes les parties du monde et à toutes les situations où cette paix tarde tant à se manifester : paix pour les enfants qui sont les victimes les plus fragiles des guerres, aux personnes âgées, aux femmes maltraitées, aux malades, paix en Terre sainte, terre où Jésus a choisi de naître… Les guerres brisent et blessent tant de vies, a dit le pape, qui a relevé combien le conflit en Syrie, par exemple, avait brisé de vies ces derniers temps, fomentant haine et vengeance. Il a prié Dieu pour que Dieu « donne la paix à la République centrafricaine, souvent oubliée des hommes. Mais toi, Seigneur, tu n’oublies personne ! » Il a prié pour que Dieu « favorise la concorde au Sud-Soudan, où les tensions actuelles ont déjà provoqué des victimes et menacent la cohabitation pacifique dans ce jeune État. Regarde le Nigeria, lacéré par de continuelles attaques qui n’épargnent pas les innocents ni ceux qui sont sans défense ! » « Donne espérance et réconfort aux personnes déplacées et aux réfugiés, spécialement dans la Corne de l’Afrique et dans l’est de la République démocratique du Congo. Fais que les migrants en quête d'une vie digne trouvent accueil et aide. Que des tragédies comme celles à laquelle nous avons assisté cette année, avec les nombreux morts à Lampedusa, n’arrivent jamais plus ! », a fortement insisté le pape François. Il a beaucoup stigmatisé l’enrôlement des enfants dans les guerres, soulignant que, ce faisant, « on leur vole leur enfance ». Lucien Mpama |