Processus électoral : la Conel prépare la révision des listes électorales

Le président de cette institution, Henri Bouka a fait cette annonce le 15 septembre à Brazzaville à l’issue de la réunion conjointe,Conel et direction générale des affaires électorales. Invité par la presse à s’expliquer sur la nécessité de cette opération, le président de la Conel a indiqué que l’actualisation des listes électorales est une opération annuelle.

 Par ailleurs, Henri Bouka a précisé que pour éviter la précipitation dans la révision des listes et l’établissement des cartes électorales, la loi donne mission à son institution de procéder à cette opération en avance pour éviter d’être surpris par le temps.

 « Lorsque la révision annuelle n’a pas été réalisée, l’administration et la Conel procèdent à une révision extraordinaire. Vous devez savoir que la donne va nécessairement changer parce que la Commission électorale doit être à tout moment prête à  recueillir les votes des Congolais. C’est cela le caractère permanent dont les assises de Sibiti ont conféré à la Conel », a-t-il précisé.

Interrogé sur le fait que les résultats du recensement administratif spécial de 2013 avaient été boudés par l’opposition et la Conel doit s’en servir fort curieusement comme base de données à partir de laquelle on procèdera à la révision,  Henri Bouka a dit  que conformément à l’article 7 de la loi électorale, les résultats du recensement constituent un fichier de base à partir duquel s’opère les révisions annuelles ou extraordinaires. En outre, il a signalé, au passage, que le recensement administratif spécial avait été une opération organisée par des commissions composées par toutes les sensibilités politiques et les membres de  la société civile. Le président de la Conel a précisé que son institution est dans ses prérogatives conférées par la loi.

« L’avantage de la révision est qu’elle est une forme d’enrôlement volontaire. Elle comporte deux phases essentielles, à savoir : la phase de notification des listes de base marquée par l’affichage et la deuxième phase  relative à la consultation de ces listes par les futurs électeurs. Cette façon de faire permet aux citoyens qui n’ont pas leurs noms sur les listes électorales de faire des réclamations nécessaires. On peut également procéder à l’extraction des noms des  personnes décédées et à la modification des adresses des personnes qui ont changé d’habitations», a expliqué l’interviewé.

Ainsi, Henri Bouka a indiqué à la presse  que la Conel est déjà dans la démarche proposée par le dialogue national inclusif de Sibiti. Répondant à une question relative à la réorganisation de cette institution  comme le recommandait les assises de Sibiti, Henri Bouka a répondu : « La Conel comporte en son sein les représentants des partis de la majorité, de l’opposition, du centre  et de la société civile aussi bien au niveau national qu’au niveau local. De ce point de vue, les assises de Sibiti n’avaient pas critiqué cette composition. Au contraire, elles nous  avaient encouragé de persévérer dans cette dynamique pour plus de représentativité au sein de la Conel ».

Henri Bouka a noté, en outre,  que l’annonce de la date du  début de l’opération de révision des listes électorales est du ressort du gouvernement qui doit prendre un arrêté convoquant les Congolais à se rapprocher des lieux où seront affichées  les listes pour des éventuelles réclamations ou insertions des personnes en âge de voter.

La Conel, a-t-il dit, prend déjà des dispositions de sorte que, dès que le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation annoncera la date du début de l’opération, la Commission soit déjà prête.

Le président de la Conel a assuré que si l’opération de révision des listes électorales est menée avec dextérité, le Congo disposera d’un fichier électoral fiable. Par ailleurs, il a noté que contrairement au recensement qui est une opération pour laquelle l’agent recenseur se déporte vers les futurs électeurs, la révision est un acte volontaire pour lequel  le futur électeur va vers les listes électorales.