A propos de la corruption des syndicats : la majorité parlementaire donne sa version des faitsJeudi 7 Mars 2019 - 13:30 Dans notre parution n° 3443 du mercredi 6 mars, à la page 2, nous avons publié un article sur le titre : « Dialogue social : les syndicats mettent au défi la majorité parlementaire ». Dans cette unité rédactionnelle, les trois centrales syndicales les plus représentatives du Congo (CSC, CSTC et Cosylac) se déchargeaient sur la majorité parlementaire qui, selon elles, au cours de ses journées parlementaires organisées du 20 au 21 février à Brazzaville, dans l’une des communications délivrées à cette occasion, avait traité de corrompus les syndicats et les animateurs des régies financières. Réagissant à l'attaque des syndicats à son encontre, la majorité parlementaire a rendu publique, le 4 mars, une déclaration dans laquelle elle contextualise son affirmation et donne sa version des faits. En clair, précise la déclaration, c’est au cours de la communication délivrée par Laurent Tengo sur le thème « Moyen de lutte contre les antivaleurs : moyens juridiques, moyens politiques et moyens pédagogiques » qu’il avait été restitué les résultats pertinents de l’une des trois études sur la corruption au Congo, commandées par le gouvernement en 2011 à trois cabinets indépendants d’audits et d’enquêtes. Ces résultats révélaient ce qui suit : la douane est infestée de la corruption à hauteur de 80, 17% ; les partis politiques (79, 73%) ; les syndicats (79,33%) ; la police (79,04%) ; le parlement dans le cadre des campagnes électorales (69,03%) ; le gouvernement (67,27%) ; la justice (66,8%) ; les impôts (66,27%) ; les autorités locales (65,73%) ; les médias (56,37%) ; l’Inspection générale d’Etat (50,47%) et la Cour des comptes (47,63%). Au regard des faits sus évoqués, précise la déclaration, le groupe parlementaire de la majorité a exprimé son étonnement et sa déception face à la réaction de ces trois centrales syndicales qui ont pu délibérément se livrer à l’amalgame dans la compréhension qu’ils ont eue du contenu de la restitution des résultats des cabinets d’audits et d’enquêtes. Les parlementaires de la majorité, note le texte, ont rappelé aux syndicalistes qu’ils détiennent un mandat national qui leur a été conféré par le peuple au nom de qui ils parlent. De ce fait, ont-ils indiqué, les députés de la majorité présidentielle ne se laisseront jamais impressionner par des provocations et des manèges de toutes sortes dignes d’une époque révolue.
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