Rap : Gradur fait rimer musique et humanitaireVendredi 23 Octobre 2015 - 22:02 En marge de son premier concert prévu ce samedi 24 octobre au Roméo Golf, l’ex-militaire devenu « rappeur d’élite » qui s’identifie aux shégués envisage de poser les premières bases de l’association qu’il projette de créer pour venir en aide aux enfants de la rue de Kinshasa. La veille de sa grande première scène kinoise dont Baki RS assurera la première partie, Wanani Gradi Mariadi alias Gradur, jeune rappeur français d’origine congolaise a tout de suite fait part aux médias de ce projet qui lui tient à cœur. Dans les détours de la conférence de presse organisée le 23 octobre en début d’après-midi à Béatrice Hotel, il a affirmé : « Pour moi, c’est un grand plaisir d’être à Kin, j’ai hâte d’y livrer un concert ». Et d’enchaîner : « C’est la première fois que je viens à Kin mais je pense déjà mettre en place une association pour aider les enfants de la rue. La deuxième fois quand je reviendrais, ce sera pour des raisons humanitaires ». Et au Chief supply chain officer d’Aktif communication, agence organisatrice du show, de renchérir qu’au lendemain du concert, « le dimanche nous irons voir les orphelins et les shégués pour leur distribuer quelques biens ». Une démarche que l’artiste demande à percevoir comme les prémices de l’action future en faveur des enfants démunis de la ville. Ceux qui connaissent Gradur savent que son gimmick Sheguey se rapporte à l’appelation shégué attribué aux enfants de la rue à Kinshasa . Il a pris le parti de le souligner et d’expliquer ce qu’il en est au juste. « Au départ, Shégué était un cri de guerre, mais c’est ma façon d’exprimer que je pense aux enfants du pays. Quand je le chante c’est pour rappeler que je viens de RDC et c’est ma manière de représenter la RDC. C’est bien pour dire aux jeunes qu’on les soutient et on essaie de les représenter au maximum », a-t-il soutenu. Et d’ajouter que sa pensée va au-delà de la connotation péjorative rattachée au concept Shégué et d’expliciter qu’il pense plutôt à « ceux qui essaient de s’en sortir dans la vie et se débrouillent. Contrairement à ce que les gens peuvent penser ici, en France, rien n’est facile, il faut toujours se battre dans la vie ». Gradur a insisté sur ses ambitions futures de la sorte : « Je suis venu pour ce concert et le plus important c’est aussi de voir ce qui se passe au pays et pas seulement de chanter. J’ai une mission à accomplir dont le but est d’aider au maximum le pays ». Et de soutenir que « dans les mois et années à venir » ce sera chose faite. Gradur passe pour un vrai phénomène dans son genre. Du reste, iTunes, qui le tient pour une « machine à rapper » ne tarit pas d’éloges à son sujet. Le magasin de musique en ligne soutient que l’ « ex-militaire, instaure la loi martiale dans le milieu du rap français ». A cet effet, la présentation ainsi faite de son premier album, L’homme au bob, est on ne peut plus convaincante à savoir que l’opus « engage l’artillerie lourde sur des titres blindés alliant débauche d’énergie et musicalité travaillée ». Et d’ajouter qu’il s’agit là d’un « condensé explosif donne qui à ce premier opus une spontanéité électrique portée par la maîtrise d’un MC enflammé, accompagné par quelques grands noms du rap comme Lacrim (« La douille »), Alonzo (« J’donne ça »), Niro (« Militarizé ») ou même l’Américain Chief Keef (« Bang Bang ») ». Il convient de souligner ici que 33 700 exemplaires de L’Homme au bob sorti le 23 février 2015 ont été vendus la première semaine d’exploitation. Pour l’heure, Gradur prépare le second volume de sa mixtape Sheguey Vara pour le 27 novembre,. Et, il y a quelques jours, il en a dévoilé un clip extrait, Rosa. Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : L’affiche du concert de Gradur
Photo 2 : Baki RS, Gradur et Adlane lors de la conférence de presse
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