RDC : la situation s'apaise à Kinshasa après deux jours de violences

Mercredi 21 Septembre 2016 - 15:17

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La vie a repris un cours presque normal mercredi matin dans la capitale congolaise Kinshasa après deux journées de pillages et d'affrontements meurtriers entre forces de l'ordre et jeunes réclamant le départ du président Joseph Kabila.

Dans les quartiers centre et sud de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC), les plus touchés par ces affrontements violents, les transports en communs fonctionnaient de nouveau, selon des journalistes de l'AFP. La circulation était néanmoins plus fluide qu'un jour normal dans cette mégapole habituée aux embouteillages. Les vendeurs à la sauvette qui avaient disparu pendant deux jours déambulaient de nouveau, leurs marchandises sur la tête. Les pompes à essence et les boutiques avaient majoritairement rouvert. Pas d'écoliers visibles dans les rues en revanche, les parents préférant les garder un troisième jour à la maison pour s'assurer que le calme était bien rétabli.

Les violences - les plus meurtrières depuis les émeutes ayant frappé la capitale en janvier 2015 - ont éclaté lundi matin en marge d'une manifestation organisée par un "Rassemblement" d'opposition à trois mois de la fin du mandat de M. Kabila pour lui signifier son "préavis" et exiger son départ le 20 décembre.   La marche a très rapidement dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre.

Les autorités et les dirigeants d'opposition se sont renvoyé mutuellement la responsabilité des violences, qui se sont muées mardi en une multitude d'échauffourées opposant des jeunes à des policiers renforcés par des soldats. Ces violences ont été accompagnées lundi et mardi de nombreux pillages ou actes de vandalisme et d'incendies criminels ayant visé des permanences ou sièges de parti de la majorité et de l'opposition.

"C'était terrible ici hier et avant-hier", confie Christian, 21 ans, devant une boutique d'opérateur téléphonique dévalisée dans le sud de la capitale. "On ne refuse pas que les gens revendiquent leurs droits, mais ce qui me fait mal, c'est qu'on ait cassé et pillé" des commerces susceptibles de donner de l'emploi à une population qui en manque cruellement, explique-t-il.

Un peu plus loin, un dépôt du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo - créé il y a deux ans par le gouvernement - a été totalement pillé. "La grande majorité de la population n'a pas les moyens de manger ce maïs produit au Congo", lance de son côté Patrick, pour qui cela explique "la colère qui pousse les gens à piller".

Avec l’AFP

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