RDC-Suède : Margot Wallström prône une alternance politique apaisée

À la suite de la Grande Bretagne dont le ministre chargé de la Coopération a séjourné récemment en RDC, c’est au tour de la ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallström de transiter par Kinshasa. Arrivée dans la capitale congolaise le 4 mars, la diplomate suédoise a conféré avec quelques autorités congolaises sur la situation politique en RDC marquée notamment par la tenue toujours hypothétique des élections législativeS et présidentielle  d’ici novembre 2016. Réitérant la position de son pays au cours de la conférence de presse ayant sanctionné l’intense activité politique qu’elle a déployée durant son court passage dans la capitale congolaise, elle a indiqué que la Suède milite pour le respect des échéances constitutionnelles en RDC.

Margot Wallström n’a, cependant, pas fait mention d’une quelconque sanction éventuelle qu’allait prendre son pays vis-à-vis de la RDC en cas de non-tenue desdites élections devenues quasi incertaines. Sans soutenir l'idée d'une éventuelle suspension d'aide dans un tel cas de figure, Margot Wallström pense que la RDC a une belle opportunité à capitaliser pour impulser véritablement la donne démocratique au niveau de la région d’Afrique centrale et, particulièrement, de la sous-région des Grands lacs.

« La Suède souhaite que le Congo soit un exemple d'alternance politique apaisée pour le reste de la région d'Afrique centrale », a-t-elle indiqué. Évoquant le procès et la condamnation par la Cour d’appel de Goma (Nord-Kivu) des jeunes activistes du Mouvement pro-démocratie Lucha, elle a simplement jugé inacceptable que « la jeunesse soit privée de moyens d'expression ». Pour elle, l’organisation des élections cette année en RDC est une opportunité de mobiliser la jeunesse autour d'un processus inclusif en faveur de la démocratie et de l’État de droit.