Reconstruction : les populations de Ouenzé 1 reviennent à la chargeMercredi 15 Octobre 2014 - 17:15 Deux ans après la destruction de leurs maisons, les habitants de la première circonscription de Ouenzé continuent à revendiquer leur droit. Ils ont fait part de leurs doléances au cours de la série des descentes parlementaires effectuées par le député Pierre Ngolo, du 11 au 14 octobre à Brazzaville dans les quartiers 51, 59 et 54. Les populations se demandent jusqu’à quand elles habiteront les maisons de fortunes. elles ont pour la plupart perdu espoir concernant les promesses faites par le gouvernement. « Je n’ai plus de famille. Je vis dans de mauvaises conditions à cause de la catastrophe du 4 mars. Où sont nos maisons, plusieurs entrepreneurs sont passés ici en vain », s’est plainte une femme du troisième âge vivant dans le quartier 59. Et Pierre Ngolo de répondre : « La gestion des conséquences du 4 mars préoccupe le gouvernement. Quelle que soit la volonté du gouvernement, il était difficile de régler tous les problèmes liés au 4 mars en deux ans, surtout concernant la réhabilitation et la construction. Les maisons seront réhabilitées comme promis par le gouvernement ». Pour lui, malgré le retard, les habitants de cette partie de la ville doivent rester confiants sans céder à la manipulation car, dit-il, il y a des gens qui exploitent cette situation du 4 mars à des fins politiciennes et en font un argument de campagne. Avant de poursuivre : « Ils réprouvent certainement les plans qui font l’objet de publicité télévisée. Nous leur disons que le plus important c’est l’acte final qui sera posé en tenant compte aussi des préoccupations majeures qui sont les leurs ». Désespérée, la population de la zone du sinistre voit sa situation empirer au fil des jours, car une partie de cette population dit n’avoir pas reçu l’allocation d’urgence. Ainsi, ces citoyens marginalisés ont décidé de porter plainte contre l’Etat pour le non-paiement de leur allocation d’urgence, car le gouvernement avait déclaré que « cette affaire était classée ». Pour Pierre Ngolo, « Le Congo est un État de droit, ceux qui se sentent lésés doivent revendiquer leur droit ». A ce problème, vient s’ajouter la menace de coupure de la Société nationale d’électricité. Cette dernière a dit ne pas reconnaître certains quartiers de ladite circonscription dans la zone du sinistre. Au cours de cet entretien, cet élu du peuple a également rendu compte de la session administrative de juillet dernier, en mettant l’accent sur la modification de la loi électorale. A chaque rencontre, Pierre Ngolo a sensibilisé ses mandants aux risques et modes de contamination de la fièvre hémorragique à virus Ébola. Les populations du quartier 59 ont profité de l’occasion pour signaler la présence des étrangers incontrôlés qui, selon eux, sont des ressortissants de la République démocratique du Congo. Josiane Mambou Loukoula |