Recrudescence de la violence au Nord-Kivu : MSF appelle à la protection des civils

Selon un communiqué de l’ONG Médecins sans frontières, ces affrontements  ont occasionné non seulement  des déplacements des populations mais aussi des pertes en vies humaines parmi les civils.

Face à cette escalade de violences, Médecins sans frontières condamne ces attaques sans discrimination qui prennent en otage les civils, obligeant une fois encore des familles entières à quitter leur maison et à vivre dans des conditions extrêmement précaires. « Médecins sans frontières rappelle que la protection des civils doit demeurer la priorité absolue de tous les acteurs du conflit, et qu’il est indispensable de protéger l’espace humanitaire. Par ailleurs, les centres de santé dans lesquels MSF travaille doivent rester des sanctuaires neutres pour pouvoir offrir des soins à la population », soutient le communiqué de presse.

À cause de l’insécurité grandissante, les humanitaires de MSF ne  savent pas accéder aux populations en détresse.  Depuis la semaine dernière,  explique Emmanuel Lampaert, responsable médical de l’organisation internationale, nous accueillons plus de six cents personnes à la base MSF et deux mille autres dans le centre de santé de Nyabiondo. « Nous avons essayé d’organiser l’espace pour accueillir tout le monde dans les meilleures conditions possibles, mais cette situation est intenable. Les populations n’en peuvent plus de devoir fuir continuellement les violences, avec tout ce que ça comporte comme risque sanitaire : peu d’eau potable, de nourriture, un accès aux soins limités... Il faut que cela cesse ».

 Seule organisation médicale présente sur l’axe Masisi-Nyabiondo, MSF a pris en charge plusieurs blessés, qui ont été référés à l’Hôpital général de référence de Masisi. Depuis 2007, MSF soutient l’Hôpital général de référence de Masisi où elle offre des soins de santé primaires et secondaires gratuits. Elle travaille également en appui au centre de santé de référence de Nyabiondo depuis mars 2009 et intervient toujours dans le même territoire à Kilambo, Lwibo et Lukweti avec ses cliniques mobiles depuis février 2013.