Reddition des FDLR : l'ultimatum du 2 janvier reste de miseLundi 29 Décembre 2014 - 16:30 À quelques jours de l'expiration d'un ultimatum de la communauté internationale, cent-cinquante-cinq rebelles hutus rwandais se sont rendus aux autorités en territoire de Walikale le 28 décembre au cours d’une cérémonie placée sous les auspices de la mission de l’ONU. La pression exercée il y a peu par la communauté internationale assortie d’un ultimatum afin d’obtenir la reddition des membres des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) commence à donner des fruits. Depuis le 28 décembre, cent-cinquante cinq rebelles hutus rwandais se sont rendus avec leurs dépendants aux autorités politico-militaires congolaises au cours d’une cérémonie à laquelle ont pris part les représentants de l'État, de l'ONU, de la Conférence internationale pour la région des Grands lacs et de la Communauté de développement d'Afrique australe. C’était à Buleusa, en territoire de Walikale au Nord-Kivu. Il s’agit précisément de quatre-vingt-trois combattants des FDLR qui se sont rendus avec trente-huit femmes et enfants auxquels il faudrait ajouter une vingtaine d’autres ex-combattants supplémentaires en passe de déposer leurs armes. Une quarantaine d'armes et une centaine de munitions étaient récupérées à la faveur de cette démobilisation qui intervient à la veille de l’expiration d’ici le 2 janvier 2015 de l’ultimatum de la communauté internationale. Cette dernière a promis de contraindre par la force les éventuels récalcitrants par des opérations armées à mener conjointement par la Monusco et les Fardc. Toutefois, cette action paraît, aux yeux de maints observateurs, comme assez timide. D’autant plus qu’on ne retrouve dans les rangs des ex-rebelles hutus rwandais que du menu fretin, c’est-à-dire des hommes de troupe sans leurs chefs militaires. Globalement donc, à en croire une source onusienne citée par radiookapi.net, le compte n’y est pas lorsqu’on considère l’effectif des FDLR tournant autour de mille cinq cents à deux mille combattants, selon certaines estimations. « Même si c’est un pas nécessaire, il n’est pas suffisant, il n’est qu’un pas partiel et assez tardif. Nous lançons un appel solennel et urgent au leadership et à tous les combattants des FDLR: sortez de la forêt, déposez vos armes, entrez pleinement dans ce processus pacifique pour que 2015 puisse être une nouvelle année de paix et d’espoir », a lancé le représentant de la Sadc, Conrandie Marius. Notons que les unités ainsi démobilisées seront être transférés vers Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale où sont cantonnés d'autres membres des FDLR ayant déposé les armes après leur regroupement au camp de Kanyabayonga, à quelque cent kilomètres de Buleusa. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Des rebelles hutus rwandais |