Référendum constitutionnel : « Les controverses politiques ne se règlent pas par la violence », déclare Thierry MoungallaDimanche 27 Septembre 2015 - 16:15 Le ministre de la Communication et des Médias s’est exprimé ainsi le 25 septembre au cours d’une conférence de presse axée sur le message du chef de l’Etat annonçant la tenue prochaine du scrutin référendaire.
Répondant à une question de la presse sur des appels à la violence de certains acteurs congolais sur les réseaux sociaux, le ministre Thierry Lézin Moungalla, a rappelé que le pays était tout à fait calme et serein, en dépit de cette espèce de fièvre sur les réseaux sociaux qui ne correspond pas à la réalité vécu sur le terrain. « Maintenant que le président de la République a donné une tradition juridique et politique au débat sur le changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002, les Congolais qui sont habitués aux processus électoraux, attendent avec patience que le corps électoral soit convoqué sur la base d’un texte qui est à préparer. Je dis à tous les Congolais y compris ceux de la diaspora, que nous sommes dans la sérénité, rien ne doit venir troubler la paix », a-t-il rassuré. Selon lui, le peuple congolais qui a connu des évènements douloureux dans la décennie 90 est désormais vacciné contre toutes les déstabilisations pouvant venir de ceux qui pensent que le pays est à feu et à sang ou qui mettent en ligne des appels à la désobéissance civile ou à la rue. « Ils sont aujourd’hui pleinement conscients que les conflits ou les controverses politiques ne se règlent pas par la violence. Je rassure tous les Congolais que le processus électoral (élection présidentielle ou référendum constitutionnel) se déroulera normalement dans la sérénité», a martelé le ministre de la Communication et des Médias (qui était à son premier essai devant la presse). S’agissant des éventuelles condamnations internationales, il a indiqué que le Congo pouvait bien admettre que des amis bien intentionnés le condamnent mais sur quelle base ? « Le fait que le président demande au peuple son avis ? Le Congo est indépendant depuis 55 ans, je crois qu’il faut que certains acteurs et partis politiques étrangers aient conscience que 55 ans d’indépendance c’est quelque chose qui est de deux ou trois générations, et s’habituent à savoir le peuple congolais est mature, indépendant et majeur. Donc, condamnations internationales, pour un processus qui consulte le peuple congolais, je n’en vois pas non plus l’objet », a-t-il éclairé la lenteur. Il a enfin expliqué qu’une nouvelle constitution au Congo marquera un retour à la normale dans le pays sur le plan constitutionnel. C’est aussi, a-t-il ajouté, le retour aux pratiques constitutionnelles qui sont celles de la tradition congolaise qui se veut d’un exécutif déconcentré. « C’est-à-dire bicéphale avec un président qui s’occupe de l’essentiel, un Premier ministre qui s’occupe du quotidien des Congolais, un gouvernement responsable devant le Parlement. C’est cela un retour à la normale, c’est pour faire de la concentration du pouvoir, avec ce projet qui pointe à l’horizon, le président va restituer au Congo cette tradition constitutionnelle », a conclu le ministre.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Une vue des journalistes pendant la conférence de presse ; crédit photo Adiac Notification:Non |