Référendum constitutionnel : les observateurs internationaux annoncent « un taux de participation au-dessus des 50% »

« Le scrutin du 25 octobre aura été marqué par la sortie timide des électeurs dans la matinée et de façon progressive avec un engouement remarquable dans l’après-midi. Cet engouement qui s’illustre par un taux de participation qui est au-dessus des 50%, traduit la liberté d’expression dont jouit le peuple congolais, ainsi que son adhésion à ce processus électoral, sa volonté de participer à la vie politique nationale et sa détermination à exercer lui-même sa souveraineté », a déclaré la porte-parole de cette mission conjointe, Philomène Esmel, rappelant en substance que la démocratie commande le respect des règles établies et l’acceptation de la majorité du peuple et du verdict des urnes qu’il soit en notre faveur ou en notre défaveur.

En effet, une délégation de dix observateurs internationaux venus d’Europe et de divers pays africains s’est déployée sur le terrain pour contribuer non seulement au renforcement de la transparence et la crédibilité de l’élection mais aussi de produire un jugement équitable et documenté sur les élections afin de susciter la confiance des acteurs politiques et des électeurs dans le processus. « Soumettre une Constitution à référendum, c’est faire preuve de démocratie, c’est donner au peuple le pouvoir d’exprimer sa volonté de façon souveraine et par conséquent, au peuple congolais le pouvoir de décider de l’avenir de son pays. Durant tout le processus électoral à venir, nous souhaitons que toutes les questions fassent l’objet de discussion, de dialogue pour des solutions consensuelles afin d’éloigner définitivement le Congo des actes de violence et anti républicains », souligne le communiqué de la mission conjointe d’observation électorale.

Pas de difficultés majeures au cours du scrutin

N’ayant relevé d’incidents et de faits majeurs susceptibles d’entraver la tenue de ce scrutin, la mission conjointe a, en outre, observé quelques dysfonctionnements à savoir : le retard accusé dans l’ouverture de certains bureaux de vote et, la mauvaise interprétation en certains endroits des règles de vote par les agents des bureaux de vote et surtout par les électeurs.

Par ailleurs, elle a déploré le non-respect des règles en matière de campagne électorale et l'incitation à la violence de certains acteurs politiques, invitant leurs militants et électeurs à se livrer à des actes de vandalisme, boycottant ainsi le bon déroulement de la campagne référendaire. « Force est de constater qu’il y a eu des actes de vandalisme à Pointe-Noire et dans certains quartiers de Brazzaville pendant que les autorités électorales sont à pied d’œuvre pour faire de ce scrutin référendaire une réussite », a déclaré Philomène Esmel. La mission conjointe d’observation électorale a cependant exhorté le peuple Congolais à s’abstenir de tout acte susceptible de nuire à la paix sociale et à cultiver le patriotisme afin de permettre le bon déroulement du processus électoral jusqu’à son terme.