Référendum constitutionnel : l’opposition républicaine appelle ses militants à voter « OUI »

Jeudi 15 Octobre 2015 - 17:39

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

En dépit de  quelques limitations qu’il a relevées dans la nouvelle loi fondamentale, le coordonnateur général de la Convention des partis d’opposition républicaine, Nicéphore Fylla de Saint-Eudes a appelé ses militants à voter « OUI », le 25 octobre prochain

Il a fait cette déclaration le 15 octobre, à la faveur d’une conférence de presse organisée par cette coalition de dix-neuf partis politiques. Le conférencier  justifie cet engagement pour le « OUI »  par le fait que les partis de l’opposition républicaine inscrivent leur action dans le cadre du dialogue et du consensus.

 Toutefois, a-t-il précisé, les partis politiques de l’opposition comme de la majorité qui souhaitent exercer leur autonomie peuvent l’exprimer dans les urnes ou à s’abstenir, dans la paix et le respect des lois et règlements de la République. Le boycott, a-t-il indiqué, fait toujours le jeu du pouvoir.

Invité par un journaliste à se justifier sur l’accusation faite à l’opposition républicaine de faire justement  le jeu du pouvoir,  Nick Fylla a répondu que : « parmi les membres de l’opposition républicaine, personne n’a  été membre du gouvernement. Donc, notre coalition politique n’est pas comptable dans la gestion du pays. Nous voulons que les problèmes  politiques se résolvent par les voies pacifiques et démocratiques ; parce que les Congolais connaissent les revers de la violence. Nous en avions essayé et goûté ses fruits amers ».

Interrogé par un journaliste sur le manque de transparence dans la gouvernance électorale et le retard dans la diffusion  de la nouvelle Constitution, le conférencier a dit que les commissions d’organisation du recensement administratif spécial étaient paritaires. Les matrices à partir desquelles sont organisées les révisions des listes électorales sont issues de ce recensement.

 En ce qui concerne la diffusion de la nouvelle loi fondamentale, Nick Fylla a précisé qu’il s’agit d’une tâche qui incombe au gouvernement. Pour ce qui est  de leur convention, a-t-il renchéri, ils envisagent d’organiser des rencontres citoyennes sur l’ensemble du territoire national pour discuter avec les populations sur les dispositions de la nouvelle Constitution.

Répondant à un journaliste qui pense que le secrétaire général du Conseil national des républicains(CNR) du pasteur Ntumi n’a plus sa place au sein de la Convention des partis de l’opposition républicaine dès lors qu’elle a appelé au vote du « OUI », le conférencier a indiqué que les partis composant la Convention gardent leur autonomie organisationnelle et fonctionnelle, ainsi que leur histoire. « C’est juste que le Pasteur Ntumi ait appelé les militants à voter NON. Cela n’empêche pas le secrétaire général de son parti de continuer à  siéger à la convention. Notre plateforme a beaucoup de préoccupations politiques. Elle n’a pas que la question sur l’évolution des institutions », a affirmé Nick Fylla.

 Sur cette question, le secrétaire général du CNR, Christ Walembo a précisé que le président de son parti a été clair parce qu’il pense que  le dialogue de Sibiti avait pris des résolutions aussi bien sur l’évolution des institutions que sur la gouvernance électorale. « Ma présence au sein de l’opposition républicaine et même du comité ad hoc de suivi des conclusions de Sibiti se justifie parce que nous avons un grand travail à réaliser en ce qui concerne la gouvernance électorale. Bien sûr, le pasteur Ntumi a appelé les militants du CNR à dire NON sans user de la violence et il ne m’a pas demandé de quitter la Convention ni le comité ad hoc », a-t-il martelé.

En outre, le coordonnateur général  de la Convention des partis de l’opposition républicaine a invité les acteurs politiques engagés sur la voie de la violence  à déclasser les armes, car, a-t-il indiqué, les Congolais ont trop subi, depuis 1959, les  affres dévastatrices des guerres civiles provoquées par les acteurs politiques.  La guerre, a-t-il dit,  fait reculer le pays.

Sur la tribune officielle de la conférence de presse, se trouvaient Nicéphore Fylla de Saint-Eudes (Parti républicain et libéral), Bonaventure Mizidi (Mouvement pour les intérêts congolais et le salut), Chris Walembo (Conseil national des républicains), Bonaventure Boundzika (Congrès pour la démocratie et la République), Jean Ebina (Parti congolais écologiste et d’éthique et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2009).  

   

 

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

1-Nick Fylla 2-Une vue de l'assistance

Notification: 

Non