Référendum constitutionnel : Un engouement remarquable dans les quartiers nord de Brazzaville

Dès les premières heures de la matinée, les électeurs avaient déjà pris d’assaut les bureaux de vote, situés dans les établissements scolaires et autres lieux choisis dans les cinquième, sixième et quatrième arrondissements de Brazzaville. Les présidents des bureaux de vote et autres personnels électoraux s’activaient à mieux les aligner afin de faire que les opérations de vote se déroulent dans la sérénité.

Au Collège d’Enseignement général et à l'école primaire Antonio Agostinho Neto, les électeurs se disputaient la première place sous le regard curieux des plus-petits et de ceux qui ne possédaient pas les cartes d’électeurs ou des abstentionnistes.

C’est à neuf heures quarante-cinq minutes que la députée de la cinquième circonscription électorale de Talangai, Claudia Sassou N’Guesso et son suppléant, André Mbola, sont arrivés pour accomplir leur devoir civique. Ils se sont dits satisfaits par le calme qui caractérisait le déroulement du scrutin.

Même engouement constaté dans le cinquième arrondissement de Brazzaville, Ouenzé, où le secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT), Pierre Ngolo et son épouse étaient venus voter au lycée d’Enseignement technique 5 février 1979, au milieu d’une foule enthousiaste qui les avait accueillis comme pendant la campagne.

Le secrétaire général du PCT a salué l’esprit patriotique des Congolais qui ont compris le bien-fondé du référendum constitutionnel. « Nous sommes contents que ce scrutin se déroule dans la paix et sans incidents. Nous déplorons ce qui s’est passé dans d’autres quartiers de Brazzaville et à Pointe-Noire pendant la campagne électorale. Nous invitons tous les Congolais à tirer les leçons du passé et à comprendre que les problèmes politiques ne se résolvent pas forcément par la violence ; mais plutôt par le dialogue », a-t-il déclaré.

De nombreux électeurs que nous avons abordés dans les quartiers nord de Brazzaville ont insisté sur la nécessité pour les hommes politiques congolais de  préserver  la paix et de consolider la jeune démocratie congolaise. Ils les ont appelés  à  placer l’intérêt général au-dessus des appetits personnels égoïstes.

Ils ont sollicité, en outre,  des acteurs politiques l’apaisement dans leurs discours. Les populations des quartiers nord de Brazzaville ont plaidé également pour la lutte contre le chômage des jeunes et contre l’insécurité dans les quartiers périphériques de la ville capitale.