Réfugiés de la Likouala : un mémorandum des besoins non couverts présenté à l’ambassadeur de FranceJeudi 4 Février 2016 - 15:00 Les besoins prioritaires non couverts des réfugiés ont été présentés à l’ambassadeur de France, Jean-Pierre Vidon, lors de la visite qu’il a effectuée du 1er au 3 février dans la Likouala, notamment à Bétou puis à Impfondo, chef-lieu de ce département. La non-assistance en vivres du PAM à plus de 3.000 réfugiés centrafricains de Moualé, Thanry et Mokabi, la construction de 250 nouveaux abris pour les réfugiés, l’implantation de 18 puits d’eau potable font partie de ces besoins. S’y ajoutent le recrutement de 25 enseignants supplémentaires à l’école primaire, le financement des cours d’alphabétisation, la prise en charge des enfants malnutris, la construction et équipement d’un cyber café et d’un lycée. Selon un communiqué, le diplomate français a « pris l’engagement » de « remonter » le mémorandum de ces besoins non couverts au Ministère des Affaires étrangères et du Développement international à Paris. Plusieurs activités ont ponctué la visite de l’ambassadeur à savoir : la rencontre avec les autorités locales, les acteurs humanitaires et le Comité national d’assistance aux réfugiés (CNAR) au Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les Réfugiés à Bétou, la visite des infrastructures sanitaires, du site des réfugiés et du centre de formation professionnelle. Hormis cela, un don d’un lit d’opération a été fait au Centre de santé intégré de Bétou qui accueille en moyenne 2500 nouvelles consultations par mois comprenant des réfugiés et la population locale. Au cours d’une réunion avec les acteurs humanitaires, les opérations du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et du Programme alimentaire mondial (PAM) portant sur la protection et l’assistance des réfugiés ont été présentées. Il ressort de cette présentation que 16.285 réfugiés de la République centrafricaine, 4.160 de la République démocratique du Congo et 81 du Rwanda ont été vérifiés lors de l’enregistrement biométrique en fin 2015 dans la zone de Bétou. Par ailleurs, des visites guidées ont été organisées à l’endroit du diplomate. Elles se sont déroulées au Centre d’apprentissage catholique Likouala Timber. Dans ce centre, sont dispensés des cours de mécanique, de menuiserie, de couture, d’électricité-bâtiment, de maçonnerie, d’hôtellerie et d’initiation à l’informatique. Environ 200 réfugiés y sont inscrits. S’en est suivie la visite de l’entrepôt des vivres du PAM et celle du Centre de santé intégré (CSI) de Bétou, appuyé par le personnel médical de Terre Sans Frontières (TSF), partenaire de l’UNHCR, qui reçoit aussi les malades en provenance du district d’Enyellé. Le déficit en lits d’opération chirurgicale a été comblé avec la donation, par l’UNHCR, d’un nouveau lit. Cette remise a été faite par l’ambassadeur de France au nom des bailleurs de l’UNHCR, dont son pays fait partie. Au site, le 15 avril, le diplomate français a visité le Centre d’alphabétisation des réfugiés, qui est une initiative communautaire. Il a exhorté les réfugiés à travailler la main dans la main et à participer au choix des futurs dirigeants de la RCA afin de contribuer au retour de la paix et de la stabilité dans leur pays. Jean-Pierre Vidon a assuré que la France, aux côtés de la Communauté internationale et la République du Congo, pays hôte des réfugiés œuvrent également dans ce sens. En 2015, la France est venue en aide aux réfugiés centrafricains dans les pays limitrophes à hauteur de 800 millions de francs CFA. En ce qui concerne Jean-Pierre Vidon, il faut signaler que le département de la Likouala était le seul qu’il n’avait pas encore visité depuis sa prise de fonctions en 2014. Nestor N'Gampoula Notification:Non |