Région du lac Tchad : l’Afrique a besoin de 250 millions de dollars pour lutter contre Boko HaramSamedi 6 Février 2016 - 12:30 Réunis le 1er février à Addis-Abeba en Ethiopie, pour une conférence de donateurs, les représentants de la communauté internationale, promettent 250 millions de dollars pour lutter contre le groupe islamiste Boko Haram qui a prêté allégeance à l’Etat islamique Le commissaire à la paix et à la sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), Smail Chergui, a déclaré que la communauté internationale dispose d’un montant proche de 250 millions de dollars destinés à financer la Force d’intervention conjointe multinationale (MNJTF), en lutte contre Boko Haram dans le bassin du lac Tchad détaillés comme suit : 110 millions de dollars (Nigeria), 50 millions d'euros (Union européenne), 8 millions de dollars (Royaume-Uni), 3,6 d’euros (Suisse), 1,5 million de dollars (Communauté des États sahélo-sahariens). L’argent collecté sera alloué au transport et au mouvement des troupes, à l’évacuation médicale, aux infrastructures, aux systèmes d’information et communication, aux renseignements, à la surveillance et aux capacités de reconnaissance, a expliqué Smail Chergui. Si l’action conjointe des armées des pays de la région du Lac Tchad a permis jusqu’à présent d’affaiblir sensiblement Boko Haram qui n’est plus en mesure d’engager une confrontation militaire directe, ni de contrôler de vastes territoires comme ils le faisaient auparavant, la partie est loin d’être gagnée, a-t-il rappelé. Le nouveau président en exercice de l’UA, Idriss Deby Itno, souhaite que ces contributions soient urgemment honorées pour démontrer le « ferme engagement dans la lutte contre le terrorisme », notamment celui de Boko Haram dans les pays riverains du lac Tchad, le Nigeria, le Cameroun, le Tchad et le Niger ainsi que le Bénin à travers la MNJTF d’un effectif de 8.700 soldats. La MNJTF a été approuvée et renouvelée en janvier dernier et divisée en trois secteurs, le premier à Mora au Cameroun sous le contrôle des soldats camerounais, le second dans le lac Tchad sous le contrôle des militaires tchadiens, et le troisième à Dikwa sous le contrôle de l’armée nigériane.
Noël Ndong Notification:Non |