Régression ?

Les chiffres peuvent surprendre au moment où les candidats au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) retiennent encore leur souffle en attendant les résultats.

Les indicateurs affichent, en effet, une régression du taux de participation aux examens d’Etat dans l’enseignement général cette année. Moins de 2,57% au baccalauréat, moins de 2,27% au BEPC, moins de 3,89% au Certificat d’études primaires élémentaires.

L’on croirait que cette régression serait liée à une baisse de performances scolaires. Il n’en est pas le cas, à dire vrai. Elle est plutôt la conséquence d’une série de mesures appliquées pour mettre de l’ordre dans un système éducatif qui a d’énormes défis à relever.

La réglementation des dérogations qui perturbaient les inscriptions aux examens, la normalisation des passages en classe empêchant désormais les élèves à se présenter aux examens d’Etat en classe intermédiaire, le démantèlement des réseaux de transhumance expliquent en partie cette régression.

Ces mesures de filtrage de la crème intellectuelle, séparant le vrai de l’ivraie, paraissent louables dans la prise en charge de la jeunesse scolarisée avec un peu plus d’ordre et de discipline. Associées à d’autres paramètres à définir ou à consolider, elles peuvent contribuer à faire du système éducatif, sinon de l’école, un laboratoire de fabrication d’un capital humain capable de relever les défis de développement.