![]() Relance agricole : pas de débouchés pour la moitié de la production africaineSamedi 15 Novembre 2014 - 13:17 Onze pays africains (Ghana, Kenya, Malawi, Mozambique, Zambie, Tanzanie, Ethiopie, Ouganda, Nigéria, Mali et Burkina Faso) ont connu des pertes post-récoltes de grande ampleur représentant parfois plus 50% des denrées alimentaires produites selon les pays, à en croire une étude menée par l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agra). Face à cette situation, certains analystes congolais s’interrogent sur l’opportunité d’investir massivement dans l’agriculture sans des solutions durables au défi d’atteindre les consommateurs. En effet, Les pertes ont représenté encore récemment le dixième du montant total des importations alimentaires du continent africain, soit 4 milliards de dollars américains US. La situation déplorée par l’Agra dans onze pays africains peut bien entendu s’étendre dans tous les autres pays du continent africain. Et de ce fait, elle ne peut que renforcer l’urgence d’une profonde réflexion sur le gaspillage alimentaire dans le continent africain, un Récemment, l’Agence nationale de promotion des investissements (Anapi) enfonçait le clou en révélant une baisse de la contribution du secteur agricole au PIB congolais depuis 2009, soit une période assez longue pour justifier l’intérêt d’y apporter des solutions en termes de politiques à mettre en oeuvre. Pour l’Anapi, cette contribution est passée de 40% en 2009 à 35% en 2012. Cela pourrait être, à en croire l’Anapi, la conséquence de la résurgence des activités minières. Cependant, a noté un analyste, cette baisse concerne une période riche en politiques agricoles avec des budgets consacrés à des campagnes agricoles et la création des zones agro-industrielles. L’on a ajouté également l’obligation faite aux miniers par certaines autorités provinciales, notamment celle du Katanga, d’investir dans l’agriculture. Dans son analyse, l’Anapi a confirmé le déficit alimentaire qui représenterait entre 20 et 32% selon les provinces. Mais ce déficit alimentaire serait, pour elle, le résultat du contraste entre une production agricole qui progresse de 2% l’an et une croissance démographique estimée à 3,2%.
Laurent Essolomwa Légendes et crédits photo :Photo 1 : une plantation dans la périphérie de Kinshasa
Photo 2 : les moyens les plus précaires pour évacuer les produits agricoles (périphérie de Kinshasa)
Photo 3 : des pertes post-récoltes
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