Rembourrage du fessier : les femmes rivalisent d'ingéniosité pour élargir leurs formesJeudi 14 Février 2019 - 21:08 Dans l’imaginaire collectif, les formes et les courbes d’un corps renvoient une image très sensuelle de la féminité. Avoir de grosses fesses rebondies est devenu une véritable obsession depuis quelques années si bien qu’aujourd’hui, ne pas avoir de courbes est une source de complexes chez beaucoup de femmes.
Bien que la liberté de disposer de son corps reste un droit, les avis restent partagés sur la question Nathalie Mbeza, abordée également, répond: « Se faire grossir les fesses dépend d’une femme à une autre. Si les Africaines ne se sentent pas belles avec leurs fesses naturelles, c’est parce qu’elles ne sont pas confiantes ». Pour sa part, Pamela Mande qualifie celles qui gonflent leurs fesses de complexées. « Toutes ces filles qui portent soit le boudtchou, soit qui se font grossir les fesses par des pommades ou injections n’ont pas confiance en Dieu qui les a créées. La beauté d’une femme ne dépend pas de la rondeur de ses fesses », a-t-elle signifié. Douce Itoua, une femme au foyer, déclare que « cette pratique est dangereuse et expose la femme à toutes sortes de danger. Elle serait même le mobile des plusieurs violences faites à la femme, des dépravations des mœurs, d’atteinte à la pudeur et de détournement des maris d 'autrui ». Effet de mode et de séduction, ce faux physique divise pourtant la gente masculine. Certains hommes trouvent abjecte de réduire la beauté d’une femme par la taille de ses fesses. Gyldas Ibara, un homme interrogé sur le sujet, demande à toutes les filles congolaises d’arrêter de s’injecter de produits et de ne plus mettre de boutchou mais plutôt de s’assumer telles qu’elles sont.
Même si la chirurgie du plastique n’est pas encore disponible au Congo, il sied de souligner que cette dernière n’est pas sans conséquences. «Plusieurs autres facteurs tels que les examens médicaux préopératoires sur le patient sont très coûteux. Ceci fait que nombreuses recourent aux moyens faciles et que d 'autres s'informent sur le net sur certains moyens de grossir leurs fessiers. Mais il faudrait prendre en compte aussi qu’en Afrique centrale, cette technologie de chirurgie n’a pas encore pris de l'essor, en dehors du Maroc qui se fait petit à petit de la place sur ce domaine » , a fait savoir Rigobert Mabanza, un chirurgien. Karim Yunduka Légendes et crédits photo :Illustrations Notification:Non |