Rénovation de la centrale de la Tshopo 1 : la Snél assurée de l'accompagnement de l'executif

Mardi 6 Août 2024 - 19:04

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En séjour dans la plus vaste province du pays, où elle a présidé la cérémonie de commémoration du Genocost congolais, le 2 août, la Première ministre, Judith Suminwa, a promis à la Société nationale d'électricité (Snél) l'accompagnement du gouvernement pour la réhabilitation totale de la centrale hydroélectrique de la Tshopo, à Kisangani.

La Première ministre a également visité la centrale hydroélectrique et le barrage de la Tshopo. À son arrivée à cette centrale, Judith Suminwa a pris le temps d’observer et d’écouter les explications du ministre des Ressources hydrauliques, Teddy Lwamba, et du directeur général de la Snél SA, Fabrice Lusinde wa Lusangi Kabemba. Après avoir suivi les explications, elle s’est exprimée sur ce qu’il faut faire dans un avenir proche pour améliorer la desserte en électricité à Kisangani. « On se rend tout de suite compte qu’il y a des problèmes », a-t-elle déclaré.

Un défi majeur à relever

La patronne de l'exécutif national a reconnu que la vétusté des turbines installées depuis 1955 (bientôt 70 ans) ne permet plus à la centrale de produire ce qu’elle devrait. « La centrale devrait produire normalement plus ou moins 19 mégawatts, mais aujourd’hui, on est à plus ou moins 5. Ces machines sont vieilles, elles doivent être remplacées », a-t-elle indiqué.

Judith Suminwa reste confiante et compte accompagner le plan d’actions du gouvernement provincial pour l’électrification de la Tshopo, en général, et de Kisangani, en particulier. « Nous avons discuté avec le ministre des Ressources hydrauliques ainsi qu'avec le directeur général de la Snél SA. Ils ont un plan d’actions. Je leur ai demandé de me l’envoyer pour voir comment je peux les appuyer », a dit la Première ministre.

Elle a également évoqué la question du financement. « Ils ont déjà l'alternative en termes de financement. Nous allons juste nous assurer que l’on peut dérouler le plan d’actions », a-t-elle conclu. Le regard déterminé, la cheffe de l'exécutif a promis l’intervention du gouvernement de la République. Ses propos résonnent ainsi comme un souffle d’espoir pour une province qui dispose de tous les atouts pour être une zone d’accélération pour la production de l’électricité avec Tshopo 2, Babeba, Ubundu et Wania Rukula.

A propos de la centrale hydroélectrique de la Tshopo A, à son inauguration en 1955, elle avait une puissance de 12 500 KW. En 1974, la capacité sera de 18 800 KWh avec la mise en service de la troisième turbine. Disposant d’une puissance théorique installée de 19,6 mégawatts, la centrale fournit actuellement entre 5 et 6 MW à partir de son groupe n°2. La turbine n°1 est à l’arrêt et attend sa réhabilitation avec le concours d' Enabel qui a entamé les travaux de réhabilitation depuis 2021. Le caucus des députés nationaux et sénateurs a recommandé à la Snél SA de prendre en main le reste des travaux, car pour la population, c’est l’électricité qui est prioritaire.

D’ici à décembre, la turbine n°1 doit être remise en service pour permettre de doubler la production d’électricité et atteindre un total de 12 MW. Quant à la turbine n°3, après de multiples réparations, elle n’est plus récupérable et une nouvelle est commandée. Pour assurer les besoins en énergie électrique de Kisangani, il faut réhabiliter complètement la centrale de Tshopo, mais surtout construire Tshopo 2 et Wania Rukula. C’est à ce prix que l’on pourra garantir la ré-industrialisation de la Grande Orientale et sortir Kisangani-Boyoma de sa torpeur pour redevenir le plus grand pôle agro-industriel d’Afrique centrale avec ses unités de transformation de bois, de café, d’huile de palme, de coton et de caoutchouc, garantes du plein emploi.

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Judith Suminwa visitant la centrale hydroélectrique de la Tshopo, à Kisangani, en compagnie du ministre Teddy Lwamba des Ressources hydrauliques et Électricité et du directeur général Fabrice Lusinde

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