Réseau routier urbain : l’avenue Ngamaba impraticable en véhicule

Mardi 7 Janvier 2020 - 13:00

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La dégradation actuelle de cette route inondée et ensablée par endroit est telle que seuls les piétons et les motos peuvent y circuler.

En véhicule, il n’est plus possible depuis un certain temps de partir du rond-point Mouhoumi (Mfilou) à celui de Mazala à Moukondo par l’avenue Ngamaba. Après plusieurs mois d’inondations qui avaient déjà dégradé cette avenue, la situation s'est empirée avec la saison des pluies. En effet, les coulées de boue ensevelissent des habitations riveraines de la voie en prenant au piège des véhicules stationnés aux alentours. Pour faciliter la circulation des eaux de pluie, les populations ont désensablé une partie de l’avenue en creusant des canaux d’évacuation et stockant du sable pouvant aller jusqu’à quatre mètres de hauteur. C’est sur ces montagnes-là que les motos et les piétons circulent, d’un seul côté avec tous les risques possibles.  

« De l’autre côté de l’avenue il n’est pas possible pour nous de circuler à pied à cause de la boue et des marres d’eaux. Tout le monde y compris les vélos sont obligés de passer par ce côté-ci. Mêmes les commerçants qui vendaient chaque soir n’y vendent plus », a expliqué Armand Mankou, vendeur d’unités téléphoniques dans un kiosque à moitié englouti dans le sable.

A dire vrai, les montagnes de sable et le principal canal creusé sur l’avenue sont infranchissables par véhicule. L’eau qui ruisselle dans le canal a constitué un lac, le sable érigé empêche son écoulement, la zone est souvent inondée.  Le décor du relief actuel est tel que les voitures ne peuvent pas passer par là. Pour partir du rond-point Mouhoumi dans le septième arrondissement Mfilou au rond-point Mazala à Moukondo, les automobilistes prennent alors des déviations à travers les ruelles des quartiers où les petits enfants passent plus de temps de loisir avec des risques d’accident. Pour tenter de réguler la circulation, dans ces conditions, les jeunes mineurs sont placés à chaque virage avec des panneaux de signalisation de fortune rouge et vert qu’ils brandissent alternativement pour attirer l’attention des conducteurs afin d’éviter des collisions. « Quand les chauffeurs passent, ils peuvent nous donner 50 ou 100FCFA pour nous encourager », a indiqué Junior Massengo comme pour dire que le travail de régulation qu’ils tentent de faire n’est pas gratuit.

L’avenue Ngamaba avant sa dégradation, rappelons-le, avait permis de désengorger les interminables embouteillages de Moukondo pour rallier le centre-ville facilitant ainsi le parcours des milliers de travailleurs qui, pour des raisons de productivité, devraient arriver tôt à leurs lieux de service. Même si, en réalité, l’état de la route ne peut pas être l'unique  raison justifiant les retards enregistrés dans l’administration publique.

Toutes les mesures palliatives prises par les populations pour cette route comme pour d’autres dans la capitale ne peuvent pas résister aux moindres intempéries.  Même spectacle à Talangaï, notamment au quartier 68 où les maisons ont été englouties et les populations extirpées par les toits.

Les pouvoirs publics qui ont déjà amorcé les travaux par endroit pour rétablir le réseau routier de la ville doivent apporter une réponse adéquate et durable pour faciliter la circulation des personnes et des biens.

 

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Une vue de l'avenue Ngamaba devenue impraticable par véhicule

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