Revendication : les promoteurs des écoles privées dénoncent « l’escroquerie de l’administration »Mercredi 25 Février 2015 - 18:45 La coordination nationale des promoteurs des écoles privées du Congo (Conapepco), réuni récemment en assemblée générale à Brazzaville, a, entre autres, dénoncé des descentes « intempestives », la demande d’argent pour l’instauration de la biométrie ainsi que d’autres taxes imposées tant par les agents de l'État ( administration scolaire et Impôts). Selon le président de la Conapepco, Clobert Ibinda, ces descentes intempestives n’ont pour but que de soutirer de l’argent aux responsables des écoles privées. « Si ce sont des descentes de contrôle régulier sans pourtant que l’on puisse demander de l’argent, je crois que cela ne devrait pas nous entamer. Mais lorsqu’on invente une contribution sur la base de l’expertise qui va de 2 000 à 45 000 FCFA selon les villes, et selon les établissements, nous trouvons que c’est de l’escroquerie parce qu’au retour il n’y a aucune pièce comptable, donc sans reçu. Nous trouvons que ce n’est pas normal », s’est-il plaint. Sans s’opposer à la modernisation du système éducatif au niveau du secteur privé, la Conapepco estime que les frais d’instauration de la carte biométrique demandés à ses membres, à hauteur de plus de 200 millions F CFA, est une autre forme d’escroquerie de certaines structures de l’État. Clobert Ibinda pense cette somme, destinée à la mise en œuvre de cette opération, devrait être supportée par le budget de l’État et non par les promoteurs des écoles privées. Les Impôts indexés Les promoteurs des écoles privées ont également critiqué l’attitude de la direction générale des impôts qui leur exige le paiement des taxes alors que les deux parties sont en pourparlers depuis un certain moment. « Au niveau des impôts, c’est tout le temps que nous sommes en pourparlers, ils nous demandent de payer les impôts. Heureusement que nous avons mis en place une commission mixte avec la direction générale des impôts qui a interrompu le dialogue depuis plus d’un an. Malgré le fait que nous leur demandons de revenir sur la table, mais rien ne se fait. Nous ne savons pas sur quelle base ils vont nous imposer, c’est là aussi leur difficulté », a poursuivi le président de la Conapepco. Des réserves sur l'uniformisation de la tenue scolaire Favorables à la tenue de la rentrée scolaire à la même date que les établissements publics, les promoteurs des écoles privées se sont, cependant, dit opposés à la date de fin d’année puis qu’ils devraient percevoir les frais d’écolage du dernier mois (juin). Ils sont également opposés à l’uniformisation de la tenue scolaire annoncée par le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation. En effet, le ministre Hellot Matson Mampouya annonçait au début d’année certaines mesures qui devraient entrer en vigueur dès la rentrée scolaire 2015-2016. Il s’agit, entre autres, de l’instauration d’une tenue scolaire unique tant dans les écoles publiques que privées, ainsi que de l’éradication du système des rentrées scolaires partielles. Pour rappel, les promoteurs des écoles privées qui veulent tirer les ficelles de leur côté, sont également dénoncés par les parents d’élèves, car en dépit de la gratuité des frais d’inscription aux examens d’État, ils continuent d’exiger des dizaines de milles aux parents d’élèves. Parfait Wilfried Douniama |