Santé : des opérations de fistule urologique à l’HBMM

Jeudi 11 Décembre 2014 - 18:30

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Les opérations visent à guérir ces femmes malades de leur affection et de les réinsérer dans la société.

Parmi les seize femmes qui ont été enregistrées, sept d’entre elles ont été opérées de fistule urologique pour la journée du 11 décembre à l’Hôpital Biamba-Marie-Mutombo (HBMM), dans le cadre de la campagne de lutte contre cette maladie d’incontinence urinaire initiée par le Fonds de Nations unies pour la population (Fnuap), en partenariat avec cette formation médicale. Selon les prévisions, ces opérations assurées par le spécialiste sénégalais, le Pr Magueye Gueye, en collaboration avec les praticiens de l’HBMM, devront se poursuivre le 12 décembre. Dans le cadre de cette campagne, le professeur sénégalais anime également un symposium auquel participent les corps scientifiques afin de circonscrire la situation des fistules en RDC.

Un acte visant la réintégration sociale des malades

Concernant ces opérations, les médecins procèdent à la réparation infectée en vue de pallier la perte involontaire des urines dont souffrent ces fistuleuses. L’acte chirurgical change l’état des ces femmes incontinentes, en leur rendant la capacité de gérer leurs urines et de vivre normalement dans la société. Ces malades sont préalablement consultées avant de subir ces opérations. Pendant ces consultations, le test consiste à prélever un liquide dans l’appareil urinaire afin de déterminer la présence ou non de la fistule.

Il est garanti que ces opérations ne dérangent pas les possibilités de procréation de ces femmes opérées. Selon l’infirmière en chef du département de gynécologie obstétrique de l’HBMM, Esther Sikiala, après cette opération, la femme opérée peut réintégrer la société et mettre au monde. Mais il lui sera difficile de le faire pas par voie basse mais plutôt par césarienne.

Un échange d’expériences

Avant de procéder à ces premières opérations, le Pr Magueye Gueye avait visité l’HBMM. C’était, pour lui, question de se rendre compte et de se rassurer sur les conditions que présente cette institution hospitalière implantée dans le Tshangu, qui constitue le cadre choisi pour ces opérations. Il avait, ensuite, eu une réunion technique avec l’équipe commise à cette campagne constituée, en plus de lui-même, des médecins congolais prestant à l’HBMM, ainsi que de l’administrateur général de cet hôpital, Me Jaques Mpoyi Louman et des délégués du Fnuap.

Cette réunion a permis de faire un état des lieux des fistules en RDC. Par ailleurs, le symposium a permis aux participants de débattre sur la prise en charge des malades souffrant de cette affection, de la prévention de cette maladie et de la réinsertion des femmes victimes de cette dite maladie dans la société, étant donné que la plupart d’entre elles font objet de stigmatisation et de rejet dans la société et sont obligées de vivre isolées. L’importance de leur réinsertion a été soulevée par plusieurs participants à ces travaux dont le Dr fustilo-chirugien Lumingu.

Dans ses interventions lors de ces assises, le Pr Magueye Gueye a noté qu’il est également question d’étudier comment établir un programme de formation dans le cadre du renforcement des capacités des médecins congolais. La formation prévue devra également s’atteler sur les cas de fistules gynéco-obstétricales, étant donné qu’il y a une diversité de formes des fistules obstétricales, liées au traumatisme et aux violences sexuelles. Le spécialiste sénégalais a fait savoir que l’on peut éviter la fistule obstétricale avec une prise en charge prénatale. Il a, de ce fait, préconisé une prise en charge en évitant les mariages précoces et procéder à un planning familial.

 

Lucien Dianzenza