Santé : le virus Ébola éradiqué en RDC

Suite à l’annonce de la fin de l'épidémie à virus Ébola qui a fait quarante-neuf décès sur soixante-dix cas enregistrés, l’ONG Médecins sans frontière (MSF)  qui avait déployé environ soixante-dix membres de son personnel dans la zone de la maladie les a retirés tout en maintenant la vigilance.

Même si l’ONG a quitté la zone touchée par l’épidémie, elle a des équipes déployées dans d’autres provinces du pays. Une de ces équipes se trouve à Mbandaka, au bord du fleuve Congo, d’où l’on peut activer une réponse d’urgence.

Pour déclarer la fin de l’épidémie d’Ébola, il faut attendre quarante-deux jours sans avoir enregistré un nouveau cas. Pour ce qui est de l’épidémie de Djera, le dernier cas a été enregistré le 4 octobre. Depuis cette date, aucun cas n’a été enregistré. Ce qui a amené le gouvernement à déclarer, le 15 novembre, la fin de l’épidémie.

Quand on ferme une intervention Ébola, il y a deux phases, explique José Mas, responsable de l’intervention de MSF dans la province de l’Équateur. « Une première de vingt et un jours dans laquelle on fait le suivi des derniers cas enregistrés et une deuxième de vingt et un jours supplémentaires pour la sécurité. MSF a fait en sorte d’avoir une réponse efficace devant la possibilité d’une nouvelle flambée. On a laissé un centre de prise en charge opérationnel et on a fait un don de médicaments et de matériel pour l’assainissement », ajoute Mas. 

MSF  n’a pas seulement assuré la prise en charge des malades dans les centres, cette  organisation médicale a également effectué le suivi des personnes qui ont été en contact avec les personnes contaminées. Les équipes de MSF ont suivi, pour ce faire, plus de mille personnes. En sus de la prise en charge de cas et du suivi de contact, MSF a réalisé la désinfection des maisons et apporté le support nécessaire pour enterrer de façon sûre les personnes décédées.

La sensibilisation de la communauté locale aux risques d'Ébola a été une autre tâche très importante. « Dans tout foyer épidémique d’Ébola la crainte de la maladie suppose toujours un problème et il existe, en outre, beaucoup de malentendus, beaucoup de rumeurs, beaucoup de manque d’information ; et c’est justement l’information qui peut aider à comprendre la maladie et qui permet de faire face à l’épidémie », explique Segimon Garcia, anthropologue et coordinateur des équipes de sensibilisation de MSF dans cette intervention.

c’est en août  dernier  que MSF a commencé son intervention avec l’envoi d’une équipe d’exploration pour confirmer l’existence du virus Ébola dans la région et a mis sur pied en collaboration avec le gouvernement congolais deux centres de prise en charge à Lokolia et à Boende. Au total, soixante-cinq personnes ont été prises en charge dans ces centres, dont vingt-cinq étaient contaminées, treize ont pu être guéries alors que douze sont décédées.