Santé : l’OMS et le Congo favorables à l’amélioration de la sécurité des patients

Mercredi 18 Septembre 2024 - 19:02

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La directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, Dr Matshidiso Rebecca Moeti, et le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Jean-Ignace Tendelet, ont convié le 17 septembre à Brazzaville le personnel de santé, les patients, les soignants, les décideurs et les responsables des soins de santé à œuvrer davantage pour la sécurité des patients.

Ces multiples appels ont été lancés à la faveur de la célébration de la Journée mondiale de la sécurité des patients. L’édition de l’an 2024 a été commémorée sur le thème « Améliorer le diagnostic pour garantir la sécurité des patients » et pour slogan « Poser un diagnostic correct, c’est une question de sécurité ! ». Le thème et le slogan soutiennent la nécessité de poser rapidement un diagnostic correct pour garantir la sécurité des patients et obtenir de meilleurs résultats en matière de santé.

Le diagnostic qui consiste à déterminer le problème de santé que présente un patient est essentiel pour proposer les soins et le traitement nécessaires. Par contre, une erreur de diagnostic est l’incapacité à expliquer correctement et rapidement le problème de santé d’un patient. Un diagnostic tardif, erroné ou non posé ou le fait de ne pas donner d’explications au patient est considéré comme une erreur de diagnostic. « En 2024, l’Etat congolais invite tous à sensibiliser le personnel de santé aux erreurs de diagnostic (…),  à accorder une place importante à la sécurité des diagnostics dans les politiques de sécurité des patients et les pratiques cliniques (…), à améliorer la qualité, la disponibilité et l’accessibilité des services de diagnostics, encourager la collaboration entre les décideurs politiques afin de promouvoir un diagnostic correct et donner aux patients ainsi qu’aux familles les moyens d’améliorer le processus de diagnostic », a indiqué Jean-Ignace Tendelet, directeur de cabinet du ministre de la Santé.

Ce dernier a révélé qu’avoir un bon diagnostic, une imagerie de qualité, des résultats de laboratoire fiables et leurs bonnes interprétations permet aux personnels de santé de prescrire un bon traitement. « En dépit de la crise financière, le ministre de la Santé s’efforce à remettre à niveau les systèmes d’imageries médicales des hôpitaux du pays », a signalé le directeur de cabinet du ministre de la Santé.

On peut remédier aux erreurs de diagnostic, en s’attaquant aux problèmes systémiques et aux facteurs cognitifs. Les facteurs systémiques tiennent à des vulnérabilités organisationnelles qui favorisent les erreurs de diagnostic, notamment à des problèmes de communication entre soignants ou entre soignants et patients, à la lourdeur de la charge de travail et au manque d’efficacité au sein d’une équipe. Les facteurs cognitifs tiennent à la formation et à l’expérience du clinicien ainsi qu’à la prédisposition aux préjugés, à la fatigue et au stress.

L’OMS continuera de collaborer avec le Congo ainsi que les parties prenantes pour faire de la sécurité du diagnostic une priorité et adopter une approche multidimensionnelle pour renforcer les systèmes, définir des démarches diagnostiques sûres, aider les soignants à prendre les bonnes décisions et impliquer les patients tout au long du processus de diagnostic.  « Notre travail de promotion et de protection de la santé illumine la vie de tous et toutes. L’OMS soutient la prévention des préjudices subis par les patients et appuie le pays pour avoir un paquet de soins à tous les niveaux : périphérique, district et central. Nous proposons au pays des formations, des méthodes de suivis et évaluations afin que les standards du système soient respectés », a révélé le Dr Matshidiso Rebecca Moeti.    

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

1-En avant plan, directeur de cabinet du ministre de la Santé, Jean-Ignace Tendelet, explique les priorités du Congo/Adiac

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