Santé publique : 24% d’enfants souffrent de malnutrition chronique au Congo

Mercredi 17 Septembre 2014 - 14:15

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L'enquête a été conjointement réalisée par le ministère de la Santé et le Programme alimentaire mondial (PAM). Les résultats de cette enquête ont été publiés le 16 août à Brazzaville lors d’un atelier.

Il ressort de cette étude, publiée peu avant le lancement du Projet de communication pour le changement des comportements, que les taux de prévalence de la malnutrition demeurent encore élevés chez les enfants de moins de 5 ans, avec 6% de malnutrition aigüe. L'enquête réalisée à Owando, dans la Cuvette, à Pointe-Noire et Sibiti, dans le département de la Lékoumou, révèle en plus que 12% de ces enfants malnutris souffrent de l’insuffisance pondérale. Cependant 24% d’entre eux sont actuellement victimes de la malnutrition chronique encore appelée retard statural.

La même étude spécifie par ailleurs que parmi ces enfants atteints de la malnutrition,  ceux vivant en milieu rural sont plus nombreux que ceux qui vivent en ville. Ces niveaux de sous-nutrition, précise l’enquête, inquiètent plus, car ils se situent vraisemblablement aux seuils fixés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont la moyenne maximale recommandée est de 20%. 

Cette malnutrition, précise l'enquête, contribue à l’augmentation du risque de maladies non transmissibles. Pour y faire face, le gouvernement, avec l’appui du PAM, a mis sur pied un programme conjoint de coopération 2015-2018. Celui-ci comprend plusieurs points focaux au nombre desquels le projet d’assistance nutritionnelle. Ce projet vise, entre autres, à améliorer l’état nutritionnel des personnes vulnérables, notamment celles vivant avec le VIH et les tuberculeux ; à prévenir la malnutrition chez les femmes enceintes, femmes allaitantes ainsi que les enfants de moins de 2 ans.

Le PAM, principal partenaire stratégique du gouvernement dans la lutte contre cette maladie, a pris l’engagement de s’investir pleinement dans la sensibilisation afin de permettre aux populations de mieux contrôler leur régime alimentaire. L’institution onusienne œuvrera surtout à ce que la population adopte de nouvelles habitudes et de nouveaux comportements nutritionnels.

La cérémonie a été dirigée par le directeur de l’hygiène publique, Alexis Mourou-Moyouka, en présence du représentant adjoint du PAM au Congo.

Firmin Oyé