Santé publique : Le Congo doté d’un laboratoire mobile d’analyse des médicaments contrefaitsVendredi 17 Juillet 2015 - 15:29 Le Groupe allemand Merck a offert le 16 juillet à Brazzaville deux équipements à la Fondation Congo-Assistance que dirige l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso et au ministère de la santé, pour lutter contre la contrefaçon dans le domaine médical. Une première au Congo !
Pour le Dr. Karim Bendhaou, responsable de Mersk pour l’Afriquede l'Ouest et au sud du sahara , ce laboratoire mobile représente « les premières graines d’une future organisation au Congo pour préserver les citoyens de tous ces médicaments contrefaits ». « C’est un moment très important pour le Congo qui n’est pas le plus infecté d’Afrique, car il y a aussi des pays comme le Nigéria et le Ghana qui sont plus infectés. Après l’Afrique de l’Ouest, nous avons résolu de venir en Afrique Centrale qui est pour le moment moins infectée. Et nous avons choisi l’épouse du chef de l’Etat parce que nous avons des échos des actions menées par la Fondation Congo Assistance qu’elle dirige », a expliqué Karim Bendhaou. Soulignant l’importance du don, l’épouse du chef de l’Etat, Antoinette Sassou N’Guesso a remercié le groupe Merck d’avoir songé à la Fondation Congo-Assistance. Très émue, elle s’est dite honorée de savoir qu’il existe ce genre d’appareil. Pour sa part, le ministre de la Santé et de la population, François Ibovi estime que cet équipement permettra « de combler tant soi peu un vide, car le besoin est grand en la matière ». « Il s’agit de contrôler parce que la contrefaçon est un grand fléau et le Congo fait partie aussi des victimes. Mais cet équipement permettra de réduire l’existence des médicaments contrefaits dans le pays », a déclaré le ministre de la santé. La contrefaçon est un phénomène qui sévit particulièrement en Afrique, où représenterait 30% des traitements, mais aussi en Asie du Sud-Est et dans certains pays d’Amérique latine. En 2013, des milliers d’enfants africains sont décédés à cause d’un faux antipaludéen. Au Congo, lors de l’opération Mpili lancée en 2013, les services de police avaient saisi 35 tonnes de faux médicaments à Brazzaville. Les médicaments saisis étaient des produits contrefaits, falsifiés, trafiqués, faisant l’objet d’une vente illicite. Parmi ces médicaments, il y avait de faux Coartem Novartis pour nourrissons. La répression du trafic de faux médicaments reste insignifiante par rapport à la gravité du phénomène en Afrique, avec des peines jugées peu dissuasives. Sur ce, de nouvelles mesures s’imposent aujourd’hui pour qu’aucun médicament n’échappe au circuit de contrôle de normalité. Yvette Reine Nzaba Légendes et crédits photo :1-la séance d'explication du fonctionnement de l'Appareil par le Dr. Karim Bendhaou
2-Une de l'appareil Notification:Non |