Santé publique: le Congo se dote d'un plan national de riposte à EbolaLundi 14 Octobre 2019 - 14:45 Le document validé après amendements, récemment à Brazzaville, définit les opérations d’anticipation et de riposte en cas de signalisation d’un sujet suspect de la maladie. Le Congo redouble de vigilance pour éviter l’importation de la maladie à virus Ebola. Face à la menace de la propagation de l’épidémie dans la sous-région, un plan national de riposte vient d’être adopté. Le contenu tient compte des recommandations formulées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en la matière. « Il s’agit d’améliorer la préparation en vue de la détection et de la gestion des cas importés y compris la cartographie des établissements de santé et de surveillance active, cartographier les mouvements de la population et les modèles sociologiques permettant de prédire le risque de propagation de la maladie », a expliqué le Dr Ray Mankélé, s’exprimant en lieu et place du représentant de l’agence onusienne au Congo. Selon lui, il est aussi question de renforcer la communication de risque et l’engagement de la communauté, notamment au niveau des points d’entrée. « Ce plan fait partie des indicateurs clés de la déclaration surveillée de l’OMS à côté de la fonctionnalité des comités de coordination national et local », a-t-il expliqué. D'après la cartographique des zones à risques dans le pays, le plan de riposte souligne que les localités exposées appartiennent à vingt-huit districts sanitaires. Cela nécessite, entre autres, l’opérationnalisation des équipes d’intervention rapide, la surveillance épidémiologique par la formation des relais communautaires, la mise en place d’un système de gestion des rumeurs, l’instauration des contrôles sanitaires au niveau des seize points d’entrée identifiés dans les districts sanitaires à risques. Des points d'entrée identifiés A Brazzaville, les points d’entrée identifiés sont le beach, le port de Yoro, le poste de péage de Lifoula, l’aéroport international Maya-Maya. Pointe-Noire en compte deux : l’aéroport Agostinho-Neto et le port. Dans le département de la Cuvette, il s’agit des localités de Loukolela et de Mossaka. Dans la Likouala, c’est Liranga et Bétou. Makotimpoko, Mpouya et Bouemba dans les Plateaux, le port de Kintélé et Ngabé dans le département du Pool. Les équipes aux points d’entrée travailleront en étroite collaboration avec la surveillance épidémiologique et leurs actions permettront de détecter, d’isoler, de lancer les alertes concernant les passagers… Ces équipes réaliseront, en outre, des communications sur les risques auprès des passagers et s’impliqueront dans les exercices de simulation. Dans le cadre de la recherche opérationnelle et innovation, il est prévu de mettre en place un dispositif incluant l’OMS, le Laboratoire national, le Programme élargi de vaccination, l’Université Marien-Ngouabi, l’Institut national de recherche en sciences de la santé, la Fondation congolaise pour la recherche médicale et d’autres structures de recherche pour la validation des protocoles de recherche et la réalisation, dans les conditions d’urgence, des essais cliniques thérapeutiques ainsi que des essais vaccinaux. Par ailleurs, le plan de riposte adopté propose que le pays puisse veiller à ce que les équipes soient prêtes à assurer des enterrements de personnes décédées d'Ebola sans risque de propagation du virus, tout en respectant les coutumes locales. D'après le directeur de cabinet de la ministre de la Santé, de la population, de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Florent Balandamio, ce plan de riposte constitue une étape fondamentale de la préparation face à la menace que constitue l’épidémie. Rominique Makaya et Destin Kelly Bouka (stagiaire) Légendes et crédits photo :Le présidium des travaux de validation du plan de riposte contre Ebola Notification:Non |