Santé publique : vers la création d’un fonds dédié à la drépanocytoseJeudi 26 Septembre 2019 - 16:50 Au cours d’une table ronde sur la maladie organisée le 24 septembre, à New York, l’Initiative mondiale pour le développement (IGD) que dirige Leila Ndiaye ainsi que d’autres premières dames d'Afrique ont approuvé la proposition faite par l’épouse du chef de l’Etat congolais, Antoinette Sassou N’Guesso, lors de la 69e session du comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), tenue récemment à Brazzaville.
À cet effet, la première dame du Congo a pris la parole pour réitérer son idée de créer un fonds national fondé « sur des financements innovants », afin d’assurer l’accès des avancées thérapeutiques issues de la recherche. Antoinette Sassou N'Guesso a, en outre, rappelé le combat qu’elle a eu à mener dans le monde entier, pendant des années, pour sortir la drépanocytose de l’anonymat. Un combat qui a abouti, a-t-elle indiqué, à la construction dans son pays d’un centre national de référence de la drépanocytose qui porte son nom. Intervenant pour le compte du Congo, le directeur général de ce centre, le Pr Alexis Elira Dokekias, a souligné la nécessité de faire que cette maladie soit prise en charge. Une vision qui ne pourra être concrétisée qu’à travers la formation et l’information. Pour lui, beaucoup reste encore à faire. S’agissant des progrès réalisés ces dernières années au Congo, il pense que des avancées significatives ont été enregistrées surtout chez les adultes. Une idée soutenue par les premières dames d'Afrique Denise Nyakeru Tshisekedi de la République démocratique du Congo (RDC) et Aminata Maiga Keita du Mali ont également pris la parole pour expliquer le combat qu’elles mènent dans leur pays respectif concernant la lutte contre la drépanocytose. Parlant de son pays la RDC, Denise Tshisekedi a soutenu l’idée de la création d’un fonds dédié à la lutte contre la drépanocytose proposée par sa sœur, Antoinette Sassou N’Guesso. En tant que première dame, elle a dit que sa mission est de « contribuer à une société congolaise dynamique où la femme sera libre, forte, valorisée et apportera du progrès et de grandes innovations autour des valeurs de travail, d’éthique, de patience, et de persévérance ». Pour réaliser cette mission, Denise Nyakeru Tshisekedi a mis en place une fondation qui porte son nom, et dont l’objectif est la lutte contre les cancers gynécologiques, la mortalité maternelle, infantile ainsi que la drépanocytose. Son plaidoyer s’articule autour de la prévention et l’amélioration de la prise en charge de la drépanocytose, la sensibilisation au niveau national et institutionnel, la mobilisation de principaux acteurs à travers des campagnes de sensibilisation à la maladie et ses complications, le dépistage systématique pour les femmes enceintes et les nouveau-nés. Font également partie de son agenda, la formation continue du personnel technique, l’évolution du cadre juridique, notamment pour une gratuité du dépistage, etc. En ce qui concerne l’amélioration de la prise en charge de la drépanocytose, Denise Nyakeru Tshisekedi a plaidé pour la construction d’un centre de coordination de la drépanocytose. En outre, la première dame de la RDC a lancé un appel à une synergie d’action et d’expérience pour mettre fin à la maladie. À l’issue de la rencontre, l’IGD, en collaboration avec Chevron et d’autres partenaires, s’est engagée à travailler avec les premières dames d’Afrique, en vue d’améliorer la prise en charge de la drépanocytose, de mutualiser les efforts et parvenir à des résultats probants.
Yvette Reine Nzaba Légendes et crédits photo :Les premières dames d'Afrique et les partenaires lors de la table ronde Notification:Non |