Secteur pharmaceutique : le laboratoire Zenufa fermé

Jeudi 12 Juin 2014 - 19:39

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Le laboratoire, situé dans la commune de Limete, fabrique de manière illicite de l’alcool frelaté. Il n’y a aucune autorisation des services compétents lui permettant d’exercer cette activité qui d’ailleurs l’écarte de son objet social qui est la fabrication des médicaments.

Voulant vérifier les informations en leur possession selon lesquelles cette firme pharmaceutique fabriquerait de l’alcool frelaté, les ministres de  l’Industrie, Petites et Moyennes entreprises, Rémy Musungay,  et son collègue de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi, ont effectué une visite inattendue dans les installations de ce laboratoire pharmaceutique.

« Nous sommes venus constater l’existence  dans les faits des rapports qui nous étaient faits et avec beaucoup de regret nous constatons que Zenufa n’a pas d’autorisation lui permettant de fabriquer des alcools incontrôlés, des alcool frelatés à base de plante dont la teneur n’est pas connue et ceci constitue une activité illicite. En faisant cela, Zenufa s’écarte de son objet social et nous sommes dans l’obligation de le fermer ».

Cette décision a été exécutée sur le champ. Cela après la découverte d’importants stocks de cartons contenant ces boissons alcoolisées telles que liqueur énergétique, tangawisi la puissance, pastis royal,  zorro, spice, banane par des policiers qui inspectaient le lieu sur instruction des ministres.

De son coté, le ministre de la Santé publique a déploré les mauvaises conditions de travail des agents et le non –respect de circuit de fabrication des médicaments. « Les travailleurs ne sont pas protégés, ils n’ont pas des masques de protection. Ils travaillent dans une insalubrité totale. C’est la crasse.  Les laboratoires visités n’ont pas des matériels adéquats. En plus de cela, ils sont mal payés. Ils reçoivent chaque jour 3000FC».

Ce qui est encore grave, regrette le Dr Félix Kabange Numbi, on a trouvé des extraits de plantes des racines ayant des propriétés aphrodisiaques  qui sont mélangées aux liqueurs dont le taux d’alcool est élevé». Face à tout ce que nous venons de voir, indique le ministre de la Santé publique, je demande que soit arrêtée la production et ensuite que des analyses approfondies soient faites sur tout ce qui est produit pour éviter d’intoxiquer la population ».

Aline Nzuzi