Service public : des remèdes pour améliorer les prestations à la Fonction publique

Selon cet état des lieux, les services extérieurs du ministère de la Fonction publique sont confrontés à de nombreuses difficultés dans l’exercice de leur mission. Il s’agit, entre autres, du dysfonctionnement entre les directeurs départementaux, délégués et les chefs de service centraux. Les difficultés dans l’obtention des visas des dossiers mis dans le circuit d’approbation ; l’absence des commissions administratives paritaires d’avancement dans certains ministères et départements sont également épinglées. A cela, s’ajoutent le manque de formation des agents dans les domaines du management des services publics et de la correspondance administrative ; la non réactualisation des fichiers secondaires ; le manque de financement et de locaux.

Afin de trouver des remèdes nécessaires à l’amélioration de la qualité des services, les participants ont recommandé l’harmonisation et l’augmentation des crédits de fonctionnement pour toutes les directions et inspections départementales ainsi que la création des antennes du ministère de la Fonction publique dans les districts et communautés urbaines. Ils ont également demandé la dotation en moyens roulants de toutes les directions et inspections départementales ; la création d’une direction centrale de coordination des services extérieurs ; la modernisation et la simplification des procédures administratives.

A l’heure de la modernisation de l’administration publique, le renforcement des capacités des agents dans les domaines du management des services publics s’avère une nécessité, de même que la création de la direction des ressources humaines au sein du ministère de la Fonction publique.

En effet, cette conférence a été organisée sur le thème : « Le rôle et la place des services extérieurs du ministère de la Fonction publique dans la construction d’une administration publique moderne au Congo». Selon le ministre de la Fonction publique, Gilbert Mokoki, l’objectif principal de cette rencontre peut être considéré comme atteint. Il s’agit de permettre aux participants d’échanger et de partager sur l’état des lieux des services ; les notions d’éthique et de discipline ; la mise en exergue des outils modernes devant garantir les performances de l’administration publique ; l’amélioration de la qualité des services. « Ces échanges devraient nous permettre également de promouvoir une culture managériale axée sur le résultat dans notre administration. Cette culture sera fondée sur le passage d’une gestion administrative du personnel à la gestion des ressources humaines. Mais cette noble aspiration ne pourra être concrétisée sans une administration forte, formée, professionnalisée, efficace, efficiente et répondant aux attentes des citoyens, principaux bénéficiaires des services de l’Etat », a-t-il précisé à la clôture.

Gilbert Mokoki a, par ailleurs, exhorté les directeurs départementaux de la fonction publique, les inspecteurs départementaux des services administratifs et les délégués de ce ministère auprès des autres administrations à plus de dévouement et de combativité dans leurs actions. Quant aux recommandations formulées, il s’est engagé à soutenir, de manière progressive, cet élan de dynamisme, s’inscrivant dans la perspective de modernisation de l’administration publique.

D’après lui, en dépit des avancées non négligeables sur les prestations des services extérieurs, des critiques sévères s’élèvent pour condamner les comportements déviants et des faiblesses au plan du management de l’administration. « Je saisis cette occasion pour attirer votre attention sur le fait que le règlement prévoie des sanctions disciplinaires à l’encontre des contrevenants. Je vous enjoins aux règles d’éthique et de discipline. Je tiens à rappeler que les institutions valent ce que valent les hommes », a-t-il mis en garde.