SNR : les administrateurs se concertent sur l’avenir de leur structure

Mercredi 18 Juin 2014 - 17:00

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Le Service national de reboisement (SNR) connaît des problèmes financiers, matériels et techniques. Les administrateurs de cet établissement public doivent trouver une solution pour sortir de cette crise

Le comité de gestion du SNR a tenu le 18 juin sa session budgétaire qui devrait découler sur des recommandations pour améliorer son fonctionnement.

« Comment sortir de ce cercle vicieux et quelle implication individuelle et collective pouvons-nous développer pour nous en sortir ? », s’est interrogé le président du comité de gestion, Jacques Kanwé. Il a souhaité que des mesures réalistes, audacieuses et pratiques soient adoptées. Celles-ci devraient permettre au SNR de mobiliser ses crédits sur la base d’une analyse objective des problèmes et obstacles actuels.

Les administrateurs devront également se prononcer sur les documents concernant le fonctionnement du SNR soumis à leur appréciation. Figure en bonne place le budget proposé pour 2014, qui s’élève à plus de 5 milliards. Les ressources proviendront du Fonds forestier ainsi que des subventions d’investissement de l’État.

La mission du SNR est, entre autres, d’assurer la pérennisation des activités forestières au travers de la reconstitution et du développement des ressources forestières au Congo.

Luttons contre la désertification

La réunion du SNR intervient le lendemain de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la désertification, placée cette année sur le thème : « La terre appartient à l’avenir, assurons-nous qu’elle soit à l’épreuve du climat. »

Le Congo, en la célébrant, s’engage à sensibiliser le public sur la richesse et la variété des formes de vie se trouvant dans le sol, ainsi que sur les vertus de l’eau. Il existe une relation étroite entre, d’une part, les modes de vie et l’état des écosystèmes et, d’autre part, les sols qui abritent la biodiversité.

Ainsi, le thème met en évidence les bénéfices des politiques et des pratiques d’intégration de la gestion durable des terres en tant que réponse collective au changement climatique.

« Un sol sain génère la vie. La façon dont nous gérons nos sols détermine la qualité et la quantité des aliments que nous consommons, et plus généralement, la qualité des services que les écosystèmes nous fournissent. Préservons notre environnement par une bonne exploitation des sols », a recommandé le ministre de l’Économie forestière et du Développement durable, Henri Djombo, dans son discours, portant la voix du gouvernement.

Les processus de désertification et de dégradation des terres ainsi que de longues périodes de sécheresse affectent gravement les moyens de subsistance des populations, et dans les cas extrêmes, mettent en danger la vie des personnes.

La lutte contre la désertification devrait être reconnue comme une opportunité permettant d’aborder la réduction de la pauvreté et la protection des écosystèmes à travers l’aménagement du territoire en tant que facteur de développement durable et de cohésion sociale.

« La dégradation des sols s’observe aujourd’hui dans notre pays à travers les phénomènes d’érosion urbaine qui se manifestent par des glissements de terrain. La dégradation des sols sur le littoral et les berges des rivières, du fait des établissements humains et des défrichements anarchiques, provoque les érosions côtières et l’ensablement des cours d’eau », a souligné Henri Djombo.

Cependant, a-t-il ajouté, la lutte contre les érosions trouve aujourd’hui un début de solution au travers de la commission interministérielle et par la mise en œuvre du Plan d’action national de lutte contre la désertification. Ce dernier a pour objectifs spécifiques, l’appropriation de la problématique et le développement de la cartographie des terres dégradées.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

Le SNR en session budgétaire (© Adiac).