Statistique : fournir des données fiables pour le suivi des prix à la consommation

La rencontre des statisticiens et démographes s’inscrivait dans le cadre de la célébration de la Journée africaine de la statistique, instituée depuis 1990 par la Conférence des ministres africains chargés de la planification et du développement économique des pays membres de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique. Le moment a permis d’interpeler les décideurs et l’opinion publique sur l’importance des données statistiques.

L'objectif de l’activité, selon le directeur général de l’Institut national de la statistique (INS), Gaspard Symphorien Mbou Likibi, a été d’échanger les connaissances autour de la thématique, en discutant de façon particulière sur les enquêtes liées aux prix, les recensements agricoles réalisés et en cours de réalisation et le calendrier de publication des statistiques officielles.

« Elle offre l’occasion aux producteurs et aux utilisateurs des données de se retrouver autour d'un thème, un message fort à l'endroit des responsables politiques, administratifs, de la société civile et du secteur privé… La densification de la production statistique devrait passer par la mise à disposition des moyens adéquats en personnel, en finances, et en matériel pour permettre de fonctionner de manière quasi-autonome », a insisté Gaspard Symphorien Mbou Likibi.

Concernant le suivi des prix, l’INS publie régulièrement ses enquêtes sur l’Indice harmonisé des prix à la consommation (INHPC) des ménages qui est un indicateur de mesure de l'inflation. D’après Adrien Ntsekion, le chef de service des prix à l’INS, l’INHPC permet de mesurer, entre deux périodes données, la variation du niveau général des prix des biens et des services consommés par les ménages.

« C'est une mesure synthétique des évolutions de prix, reconnue au niveau national et international par les organismes régionaux et internationaux, comme indicateur économique de qualité, utilisé dans le pays par les pouvoirs publics et la majorité des partenaires de développement. Celui du Congo constitue l’un des indicateurs de surveillance multilatérale au sein de la Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale », a précisé cet intervenant.  

Jusqu’en fin 2018, les relevés des prix ne se faisaient que dans deux grandes localités, à savoir Brazzaville et Pointe-Noire. Mais à partir de 2019, les relevés des prix se font dans cinq départements que sont Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Owando et Ouesso. À l’instar de ses homologues statisticiens, Adrien Ntsekion appelle les autorités et les partenaires au développement à soutenir le travail de l’INS.